Malaga

Rédigé le 04/07/2024
Frederic André


La capitale de la Costa del Sol, ville de lumière

Bienvenue à Malaga ! Longtemps laissée pour compte, la ville de Malaga a subi d’importantes transformations les 20 dernières années, la projetant comme destination andalouse incontournable. S’il fallait parler de « Big Three » il y a encore quelques années lorsque l’on évoquait en Andalousie les villes phares de Cordoue, Séville et Grenade, on peut désormais parler de « Big Four » avec cette quatrième perle. La cité baignée de lumière offre à ses visiteurs mille et une saveurs, tant piquantes que sucrées-salées, tant suaves qu’ensoleillées. La capitale de la Costa del Sol s’est de plus profilée comme l’une des destinations-phares d’un point de vue culturel avec une offre impressionnante en matière d’expositions et de musées. Elle compte en effet 40 musées, comblant désirs et aspirations de tous. La cité est aussi la celle qui a vu naître le génie Picasso. Même si l’artiste a quitté sa ville natale à l’âge de dix ans et qu’il n’y a plus remis les pieds, il est resté imprégné tout au long de sa vie et de son œuvre par la splendide cité andalouse. Nous vous proposons de parcourir avec nous sa ville et de suivre ses traces. Partons à la découverte des lieux emblématiques dans les quartiers où il a vécu, en suivant l’âme du maître du Cubisme. Nous nous plongerons finalement dans les traditions des fêtes de fin d’année qui prennent une couleur particulière à Malaga. Les illuminations déplacent les foules et impressionnent dès la fin du mois de novembre. Malaga, un parcours à pied lancé pour découvrir l’histoire de son riche patrimoine, voilà ce que nous vous proposons !


 

Sur les traces du génie Pablo Ruiz Picasso

Les premiers cris

Entre aquarelle, fusain et acrylique, découvrons ensemble la sublime cité balnéaire à travers l’enfance du maître du cubisme. Ce superbe voyage nous mène dans les rues et ruelles de la ville et nous plonge en immersion dans les lieux importants de ses premières années. Voici donc une manière originale de (re)découvrir cette ville aux mille et un visages. C’est au niveau de la Place de la Merced que nous débutons la découverte de la ville et notre voyage dans le temps. Là, nous attend Pablo (statue en bronze représentant l’artiste, une œuvre de Francisco Lopez Hernandez installée sur la Place depuis 2008), assis sur son banc. Il prend quelques notes ou esquisse un croquis, probablement inspiré par  le ballet des pigeons sur la jolie place où trônent une multitude de jacarandas. Le monsieur se pousse et nous laisse nous asseoir à ses côtés. Il se rappelle avec émotion de ses premières années. Le 25 octobre 1881, il pousse ses premiers cris dans la maison portant le numéro 15. Les pavés de cette jolie place romantique ont été les témoins des premiers échanges de baisers entre ses parents et sont devenus aussi son premier terrain de jeux. Dans ses petites mains, il tient ses premiers crayons. Si durant les siècles précédents, cette place accueillait le marché public, elle est devenue à l’époque de Picasso, un endroit apprécié par les bourgeois de la ville qui venaient s’y promener et s’y détendre. Sur cette place, s’envolent pigeons et colombes que l’artiste peindra tout au long de sa vie. Elle portait jadis le nom de Place du Marché ou Place de Riego et on y retrouve l’obélisque où sont inscrits les mots « justice » et « liberté », des mots qui trouveront écho dans la plupart des œuvres de l’artiste. Le monument rend hommage à José Maria Torrijos y Uriarte, militaire espagnol du début du 19ème siècle et acteur important de la Guerre d’Indépendance Espagnole.



Des murs qui l ’ont vu naître…

La maison où est né Pablo fut construite en 1861 sur le terrain occupé autrefois par le couvent de Santa María de la Paz. C’est au premier étage de cette maison que le jeune couple formé par José Ruiz Blasco et María Picasso López s'est installé. Il est peintre et professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Malaga. C’est dans cette demeure que Picasso a vécu un peu plus de trois années avant de déménager au numéro 32 de la même place. Il y réalise ses premiers dessins avant le départ de la famille en 1891 pour la Corogne.

En 1983, la maison qui a vu naître l’artiste est déclarée « monument historique et artistique d’intérêt national » et la mairie de Malaga y crée un premier musée consacré à l’artiste. Restauré une première fois en 1997, le Musée de la Maison Natale de Picasso (Fondation Picasso) a fait peau neuve pour rouvrir au public en octobre 2022, avec une toute nouvelle muséographie. Le visiteur est plongé dans les racines de la personnalité de Picasso et dans la genèse de ses œuvres. Il y découvre un écrin renfermant une collection d’objets, de gravures, de dessins-brouillons d’œuvres légendaires, de céramiques dédiées à la gloire du célèbre artiste. Dès les portes de la première salle franchies ( portant le nom de « Pablo, grandir dans l’atelier »), on est plongé dans l’univers du maître. On voit défiler son enfance, on aborde ses racines artistiques et on comprend les rapports qu’il entretenait avec son père. On croise notamment des œuvres originales de Denis Belgrano, d’Emilio Ocón et de Joaquin Martinez de la Vega mais aussi un portrait à l’huile de son père, signé José Ponce Puente. Les seconde et troisième salles proposent une « plongée dans l’univers de Picasso » à travers la relation qu’il entretenait avec les modèles et le nu féminin. Y sont exposés des dessins originaux appartenant au carnet numéro 7 de croquis réalisés pour « Les Demoiselles d’Avignon ». D’ailleurs, il n’y avait que 16 carnets, véritables études préparatoires à son œuvre, dont un seul est aujourd’hui exposé en Espagne, ici dans le musée. Les 4 premières salles, situées au premier étage, évoquent l’environnement familial et les premières années de Picasso à Malaga. On y contemple des photographies du maître, enfant, mais aussi de sa famille, des arbres généalogiques, des dessins réalisés par l’artiste dès son plus jeune âge et des objets ayant appartenus à la famille. La cinquième salle dispose de balcons donnant sur le bleu hypnotique des fleurs  des jacarandas de la jolie place. Cette salle offre aux visiteurs une collection impressionnante d’huiles. Il s’agit de l’ancienne salle de séjour comportant un mobilier datant du XIXème siècle. Un superbe buste de la Vierge de la Douleur nous rappelle l’importance de la religion catholique dans le sud. En accédant à la sixième salle, on fait face à une reproduction à grande échelle de la signature de l’artiste « Picasso de Malaga » qui vous propose d’entrer. Cette salle renferme des documents de famille (son acte de baptême…), des vêtements et autres objets personnels exposés dans une vitrine (robe portée lorsqu’il fut baptisé, quelques vêtements d’enfants, des jouets ou une paire de chaussures avec lesquelles il a appris à marcher). Quant à la septième salle, elle est l'occasion de découvrir des peintures à l’huile de son père José Ruiz Blasco, mais aussi de superbes gravures de Picasso sur le thème de la colombe, symbole de la paix. La huitième salle est consacrée à la Mer Méditerranée, autre thème fort pour l’artiste. Cette mer coulait véritablement dans ses veines. On découvre d’abord une petite huile, réalisée à Malaga entre 1888 et 1890. Picasso raconta à sa fille Maya qu’il avait réalisé cette œuvre en cachette, après avoir dérobé de la peinture à son père. On retrouve aussi des “nus” inspirés de l’Antiquité et de son voyage à Pompéi qu’il visita en 1917 avec les ballets russes pour lesquels il réalisa les costumes et les décors. Enfin, en rapport avec la mort, le visiteur peut apprécier une réplique exacte d’une cape avec laquelle Picasso a été enterré dans l’ultime salle du musée. La visite se termine par deux citations (deux hommages) à l’artiste : une première du poète de Cadix, Rafael Alberti, celui avec qui il noua une puissante amitié dans les années 60 et une seconde de Mercedes Guillén, intellectuelle en exil qui trouva l’appui du maître à Paris en 1939, juste avant la seconde guerre mondiale.



La grande originalité de cette exposition est qu’en plus des œuvres, un code QR permet d’entendre la seule interview enregistrée de Picasso en espagnol. Il parle avec nostalgie de son pays d'origine, l'Espagne. Rappelons que l’artiste avait pris la décision de ne remettre un pied dans son pays que lorsque la dictature de Franco serait terminée. Il avait fui ce pays tombant dans les mains du dictateur lors de la guerre civile. L’artiste est mort deux années avant le décès du terrible dictateur et n’a donc plus foulé le sol du pays qui l’a vu naître…

Le Musée Maison de Naissance de l'artiste se visite tous les jours de 9.30 à 20.00 heures et ce, même les jours fériés. Deux jours de fermeture à noter, le 25 décembre et le 1er Janvier.

Rendez-vous donc Place de la Merced, 15, Malaga. Un musée à découvrir de toute urgence!

https://museocasanatalpicasso.malaga.eu

 


«Baptisez-le au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit»

Quittons la Place de Merced et empruntons la rue Madre de Dios. Au numéro 14, on retrouve l’École de La Sagrada Familia tenue depuis 1874 par des religieuses françaises. María Dolores Ruiz Picasso, la sœur du peintre, y a étudié enfant. Entrons dans la majestueuse rue Granada où trône l’Église paroissiale de Santiago. C’est dans cette enceinte religieuse que l’artiste fut baptisé le 10 novembre 1881. Cette église est le plus vieux temple chrétien de la ville. Elle fut construite en 1490 sur les ruines d’une ancienne mosquée. D’ailleurs ce qui surprend c’est le contraste entre son intérieur baroque et l’architecture de type mudéjar pour ses extérieurs. Nous sommes impressionnés par le grand retable fait de bois précieux et de feuilles d’or. Sa tour carrée, ancien minaret, dépayse par son allure orientale. Au sein de l’édifice religieux, de multiples trésors sommeillent, qu’il s’agit de peintures d’Alonso Cano ou de Niño de Guevara ou encore de pièces uniques d’orfèvrerie. Lors de la Semaine Sainte, sortent de cet antre religieux deux des figures les plus vénérées de la ville, la Vierge de l’Amour et Jésus, el Rico.



Rejoignons maintenant la célèbre Place de la Constitution. A l’angle qu’elle forme avec la rue Compañía, se trouve l’édifice San Telmo également appelé « El Ateneo ». Cette salle d’exposition est aussi le siège d’une association artistique et littéraire fondée en 1966. Cet athénée est probablement un des premiers lieux qui a vu naître la passion du jeune Pablo pour l’art. Son père était professeur de dessin et de décoration dans cette ancienne École des Beaux-Arts de la ville. Le lieu a brassé, fin du XXème siècle, de nombreux représentants de la peinture malaguène. Ils auront une influence sur les travaux du maître. Citons par exemple Bernardo Ferrándiz, Martínez de la Vega, Muñoz Degrain ou encore Moreno Carbonero. Dans les ateliers de cette académie, l’artiste en devenir touche ses premiers plâtres et croise pour la première fois le regard de modèles. Depuis 2022, «El Ateneo» collabore avec le Musée Picasso de la ville avec pour objectif la mise en avant de la culture. 


 

A des années-lumière de l ’art culinaire...

Profitons de la pause déjeuner pour rejoindre un lieu magnifique, le Marché de Atarazanas. Ce principal marché de la ville s’enflamme dès les petites heures du matin. Sous la majestueuse structure métallique aux impressionnants vitraux, datant du XIXème siècle, les plus beaux poissons pêchés la nuit, les fruits les plus gourmands cueillis la veille sont exposés sur les étals pour combler les cinq sens. Franchissez la monumentale porte de marbre datant de l’époque musulmane, période où les lieux correspondaient aux chantiers navals. D’ailleurs, « atarazana » provient de l’arabe et signifie chantier naval. Un véritable festival de couleurs et de parfums vous y attendent. En bordure du marché, dégustez sur des tables hautes, les succulentes préparations de petits restaurateurs. Picasso avait un rapport très personnel avec la cuisine. Des étals aux assiettes, on ne peut pas faire plus court et plus frais. L’artiste avait des habitudes alimentaires d’une grande sobriété, ses préférences allant plus vers les saucisses avec des haricots que vers le caviar. Les plats servis en bordure du célèbre marché de la ville auraient été à son goût. Les plats simples où les saveurs priment sur les visuels sophistiqués avaient ses préférences. Il aimait, par-dessus tout, les plats de son pays d’origine. Voici une anecdote drôle. Pablo Picasso n’aimait pas les chichis lorsqu’il était l’heure de passer à table. Un jour, lors d’un déjeuner chez des amis, la maîtresse de maison avait préparé un poisson qu’elle dressa sur l’assiette comme une œuvre d’art avec de l’œuf, une mayonnaise au piment, des herbes et de la truffe. Picasso fut surpris devant la beauté du plat et s’exclama ironiquement «certain que ce plat est pour moi et non préparé en l’honneur de Matisse ? ». L’effet souhaité est retombé comme un soufflé.


A quelques enjambées de la célèbre place de la Constitution, un détour par la Calle Comedias est l’occasion d’observer la façade du numéro 20. Il s’agit de l’ancienne école de Pablo Picasso, le Collège San Rafael. Le jeune écolier n’est pas très appliqué. Il n’aime pas aller à l’école et Carmen Mendoza, sa nourrice doit essuyer les larmes du chérubin chaque matin quand elle l’y conduit. Sur les bancs, il tue le temps. Il dessine et découpe des personnages dans des feuilles de papier. Des heures durant, il regarde par la fenêtre laissant libre cours à son imagination. Plus tard en Corogne, le bilan reste inchangé, l’apprentissage ne captive pas Pablo. Il intègre l’École des Beaux-Arts en parallèle d’une scolarité classique. 



Dans un centre historique flamboyant…

Après un réel festin au marché couvert, il est temps de se remettre en route, tant de beautés nous attendent. Passons maintenant par la rue Molina Lario et, face à la célèbre Place del Obispo se dresse la majestueuse Cathédrale. Celle qui fut érigée sur une mosquée et qui portait le nom d’Église de Santa Maria de la Encarnacion, regorge de peintures et de sculptures à caractère sacré. Vous y attendent la statue en bois précieux de la Virgen de los Reyes, l’impressionnante clôture du chœur, sculptée par Pedro de Mena, « La Piedad » en marbre des frères Pissani, qui illumine de sa beauté l’arrière du chœur ou encore des peintures de Enrique Simonet, Francisco Palma Burgos, Claudio Coello… Picasso le génie, a transmis dans ses œuvres, une forte dimension religieuse. Le Christ est une figure présente dès sa jeunesse. Ses œuvres intitulées « Crucifixion » sont la preuve du catholicisme exaspéré du sud de l’Espagne, ambiance dans laquelle il a grandi. Il a puisé dans l’iconographie chrétienne des grands peintres religieux du XVIIème et XVIIIème siècles des sources d’inspiration mélancoliques et violentes.

La Cathédrale de Malaga présente la singularité de n’avoir qu’une tour ce qui lui vaut son doux surnom de « Petite Manchote » (Manquita). Sa construction s’est étendue sur plusieurs siècles. Initiée en 1528, elle fut stoppée net en 1782. Une seule tour était alors construite. La seconde ne verra jamais le jour. Les bénéfices de la taxe municipale liée aux exportations d’huile d’olive et de raisins secs tombaient dans l’escarcelle du clergé afin de continuer les travaux. Mais les guerres napoléoniennes et les fonds qui lui étaient destinés et attribués à la Guerre d’Indépendance des États-Unis ou à la construction de la route reliant Malaga à Vélez-Malaga, en décidèrent autrement. Cet édifice, surtout par son intérieur, reste un puissant emblème de la Renaissance dans le sud de l’Espagne. De base résolument gothique, ses façades puisent leur inspiration dans le baroque. L’édifice «inachevé» est l’une des merveilles de la ville à visiter absolument. 

Découvrez également tous les secrets que renferme cet édifice via le lien suivant La « petite manchote » et ses secrets 



Prenons maintenant la direction de la rue San Agustin. Passons devant le bâtiment qui abritait l’ancienne mairie de la ville. Ce fut aussi le couvent des Pères Augustin et les locaux de la faculté de philosophie et de lettres de l’Université de la ville. José Ruiz Blasco, conservateur des tableaux en possession de la mairie, disposait d’un petit atelier dans l’édifice qui fait l’objet aujourd’hui d’une importante réaffectation (ce sera la future bibliothèque provinciale de Malaga).

La Calle San Agustin est devenue l’une des rues les plus visitées de la ville grâce au trésor qu'elle contient, caché derrière les murs du Palais Buenavista. Le célèbre Musée Picasso fut installé dans cet édifice, habile mélange de styles architecturaux mudéjar et Renaissance, en toute harmonie. La riche collection, composée de près de 300 œuvres vous plonge dans l’héritage considérable de l’artiste. Les origines de ce musée sont à rechercher dans les années 50. Juan Temboury, délégué provincial des arts de Malaga, désirait réunir les chefs-d’œuvre de l’artiste dans sa ville natale. Cela avait enthousiasmé Pablo Picasso, prêt à envoyer «deux camions remplis de ses œuvres». Mais il faudra attendre deux expositions consacrées au maître en 1992 et 1994 pour relancer le projet. La belle-fille de l’artiste, Christine Ruiz-Picasso, réitèrera cette idée et fut entendue. Après 7 années de réalisation, le musée fut inauguré le 27 octobre 2003 dans le magnifique palais. Retrouvez plus de détails sur ce beau musée dans la deuxième partie de ce reportage.



Dirigeons-nous vers le magnifique site composé du Théâtre Romain, du Gibralfaro et de l’Alcazaba. Jamais, le jeune Picasso n’a pu admirer la beauté des splendides vestiges du théâtre de la ville. En effet, les ruines de l’enceinte de la célèbre bétique n’ont été découvertes qu’en 1951. Pendant près d’une vingtaine de siècles, elles restèrent ensevelies. Le théâtre érigé sous l’Empereur Auguste, ressuscite après son long enterrement. Quelques siècles plus tard, sous la domination musulmane, le très beau monument alimentera en chapiteaux et en colonnes la construction de la forteresse mauresque. En 2011 et après plus de 40 ans de fouilles minutieuses, le site fut finalement ouvert au public. On visite la cavea (série de gradins semi-circulaires), l’orchestra (zone où prenaient place le chœur et les dignitaires) et le proscaenium (la scène). Un centre d’interprétation (exposant des objets découverts mais aussi doté d’écrans tactiles et de dispositifs interactifs) permet aux visiteurs de revivre les heures de gloire de ce lieu devenu l’un des symboles de la cité portuaire.

Dominant le Théâtre Romain, l’Alcazaba impressionne. Cette construction en impose par ses fortifications mais aussi par son état de conservation. La double enceinte formée de remparts serpente sur la colline, laissant sur son chemin des tours rectangulaires séduisantes datant de l'époque du Califat de Cordoue ou de la période Nasride. Entrez dans ce superbe site au départ de la Place de la Douane où se retrouve la Tour Albarrane, séparée de la muraille principale par un joli chemin de ronde. Il s’agissait bien entendu de la porte d’entrée principale à ce bastion fortifié. Suivez ensuite cette double muraille couronnée par ses créneaux. A aucun moment, elle n’a tenté de se démarquer de son environnement. Elle n’a pas cherché à atteindre une symétrie ou une régularité, elle suit son chemin sur la roche qui l’accueille, simplement. Certaines tours furent érigées sans fondation, collées à même la pierre. La promenade vous emmène ensuite dans de petits patios, vous franchissez des portes d'accès en passant sous des arcs (la Puerta de las Columnas…), vous empruntez aussi la Cuesta del Cristo (la Montée du Christ) qui débouche sur la Tour du Christ. Une découverte qui s’apparente à un voyage dans la beauté et le mystère avec en apothéose, des vues magnifiques sur la vieille ville, le port et la Mer Méditerranée.

Retrouvez plus de détails sur cet édifice dans l’article suivant : « L’Alcazaba, palais des mille et une nuits à Malaga » 

Connecté à l’Alcazaba, le château du Gibralfaro complètera votre visite du site. Construit sous Yusuf 1er de Grenade au XIVème siècle, sur un site phénicien où dominait un phare (d’où son nom, Jbel-Faro, « la montagne de la lumière »), il offre aujourd’hui de magnifiques vues «mer-montagnes», à 360 degrés. Sur la crète d’une colline escarpée et à une hauteur de 130 mètres au-dessus du niveau de la mer, la forteresse domine tout Malaga. Mirador impressionnant depuis des temps immémoriaux, le site fascine et fait figure d’étape incontournable lors de votre visite à Malaga. Certains diront que le seul intérêt de cette visite réside naturellement dans les superbes vues qu’elle offre. Il est vrai que le visiteur n’a accès qu’aux extérieurs et qu’à une petite salle de musée. Ne vous attendez donc pas à retrouver les sensations vécues à Grenade lors de votre découverte de l’Alhambra ou à Séville en pénétrant dans le somptueux Alcazar. Au-delà des vues exceptionnelles, les Tours Mayor et Blanca, les fortifications entourées par une barbacane valent certainement la visite. 



 

Redescendons la colline et quittons le centre historique. Promenons-nous dans la Palmeraie de las Sorpresas qui nous propose ombre et fraîcheur. Une luxuriante végétation borde l’allée centrale et fait figure de véritable poumon. Réel « havre de paix » dans le centre névralgique de la ville dominé par une circulation dense, c’est un vrai jardin botanique s’étendant sur 800 mètres. A son extrémité est, apparaît un édifice circulaire, autre lieu symbolique de la cité balnéaire.

S’il est vrai que dans les premiers dessins et travaux de Picasso, les pigeons sont un véritable thème de prédilection, les courses de taureaux captivent tout autant l’enfant. Il est emmené régulièrement le dimanche par son père à la corrida. Le thème de la tauromachie est omniprésent dans l’œuvre de l’artiste. Les scènes de corrida captées par sa rétine dans les somptueuses arènes de la Malagueta feront écho plus tard à la vision globale de son œuvre. Il sera ébloui par la grâce des Mazzantini ou Rafael Molina «Lagartijo», virevoltant entre les taureaux. Les Arènes de la Malagueta inspireront l’artiste dès ses premiers traits de pinceaux. « Le picador jaune » est d’ailleurs sa première peinture à l’huile. Du haut de ses huit ans, il veille aux perspectives, attachant beaucoup d’importance aux détails des personnages en arrière-plan et y faisant exploser toute sa spontanéité. La couleur jaune domine, le costume de lumière du picador sur son cheval éblouit, l’artiste en herbe s’applique sur sa composition. Plus tard, Picasso se serait aussi inspiré du peintre José Moreno Carbonero qui immortalisait avec génie, de ses coups de pinceaux, l’horreur des chevaux étripés par les taureaux. Les étalons blessés de la célèbre « Guernica » sont la descendance de ceux de Carbonero.



Le soleil se couche sur le port de Malaga

Les derniers rayons du soleil caressent le phare, la Farola, trônant à l’entrée des plages de la Malagueta. L’édifice a d’ailleurs décroché en août 2023 son inscription comme Bien d’Intérêt Culturel » (voir le lien suivant La « Farola » de Malaga décroche une précieuse inscription). Il est l’heure de rejoindre la jolie promenade de Muelle Uno. Ces nouveaux aménagements du front de mer sont désormais très courus le soir. Au crépuscule, Malaga prend des allures de Croisette, les terrasses de ses jolis restaurants s’animent, les petites boutiques à la mode proposent de jolies choses et les bars musicaux laissent échapper de belles mélodies. De nombreux événements se déroulent sur les quais modernes comme le festival du Swing en octobre (voir le lien suivant Muelle Uno swing et met le feu à Malaga !). « Tout l’intérêt de l’art se trouve dans le commencement. Après le commencement, c’est déjà la fin. » ponctue Picasso. Le soleil se couche et la ville se prépare à vibrer jusqu’aux petites heures du matin…


Malaga, ville de musées 


Le célèbre et incontournable magazine américain Forbes a déclaré la ville espagnole de Malaga comme l’un des meilleurs endroits pour vivre en Europe. En novembre 2023, InterNations a placé aussi la capitale de la Costa del Sol, Malaga comme la meilleure ville au monde pour s’expatrier (voir l’article suivant). L’offre culturelle, la multitude de loisirs, le climat agréable toute l’année et la qualité de ses plages font de la station balnéaire un endroit idéal pour s’y installer. Que ce soit pour y vivre, y investir ou y travailler, Malaga séduit, c’est indéniable. Le magazine américain Forbes met en relief l’excellent développement touristique récent de la région et pointe ces dernières années, l’un des plus hauts taux de croissance touristique en Espagne. De plus en plus de touristes choisissent la ville comme destination même le temps d’un long week-end. La cité étincelante est principalement associée au soleil et à la plage, mais elle est bien plus que cela. Ajoutez-y en effet, une qualité de vie exceptionnelle, une sécurité omniprésente et de bons services de santé; il devient évident de comprendre que Malaga trône au sommet de ce classement. L’éducation aussi, est l’une des forces de la ville, qui souligne, toujours selon le même classement, la diversité des établissements scolaires qu’elle rassemble, tant publics que privés, tant espagnols qu’internationaux. Dans les 10 premières villes, on retrouve aussi deux autres villes espagnoles, Madrid et San Sebastian. Vienne, la Toscane et l’Alsace figurent également en bonne position. La ville de Malaga représente un idéal, tant pour les familles que pour les personnes célibataires ou les jeunes couples. Retraités ou personnes actives, la cité en bordure de la mer Méditerranée dispose d’un puissant facteur intégrateur pour tous! L’été 2023, Malaga était également citée comme destination préférée des nomades numériques (voir l’article suivant Malaga et les nomades numériques, l’histoire d’amour continue !). De plus, Malaga peut être fière de posséder la plus forte concentration de musées au kilomètre carré en Europe! Malaga séduit aussi par son offre culturelle. Au cours de la dernière décennie, Malaga s’est convertie en véritable ville de musées. Dans son centre-ville, la culture vous explose aux yeux dans plus d’une cinquantaine de lieux, plus originaux et impressionnants les uns que les autres. La séduisante cité détient la plus forte densité de musées d’Espagne avec 40 musées enregistrés dont le petit dernier n’est autre que OXO, Musée du Jeu  Vidéo qui a ouvert ses portes en janvier 2024.



Malaga et la culture, cette combinaison ne pouvait que faire des étincelles sachant que la capitale de la Costa del Sol est la ville natale de l’immense artiste Pablo Picasso. Il ne pouvait en être autrement. Après les mégapoles de Madrid et de Barcelone, elle figure sur la troisième marche des villes à l’offre culturelle la plus importante. Trop longtemps perçue comme simple porte d'entrée pour découvrir l’Andalousie, Malaga a pleinement réussi son pari culturel et chaque année, la ville enregistre de nouveaux musées. Voici notre sélection de musées.  Partez à la découverte de ces lieux musées incontournables de la ville, vous ne le regretterez pas. Malaga joue la carte culturelle pour notre plus grand bonheur et on en redemande!



1. Le Musée Picasso

Alors qu’il abritait le Musée des Beaux-Arts, le Palais Renaissance des Comtes de Buenavista fut le sublime endroit, choisi en 2003, pour rassembler plus de 300 œuvres de l’enfant de la ville, l’immense artiste Picasso.

Ce dernier a toujours eu l’espoir de voir ses principales œuvres rassemblées et exposées dans sa ville de naissance et ce fut chose faite, notamment, grâce aux efforts et à la volonté de sa belle-fille Christine Ruiz-Picasso et de son petit-fils Bernard Ruiz-Picasso. Les différentes périodes de l’artiste défilent devant les yeux du visiteur et on ressort émerveillé de ce lieu. En mars 2024, le Musée Picasso Malaga présente sa nouvelle collection.

Vous aimez l’artiste à qui l’on attribue une œuvre pour chaque jour de son existence? Alors vous allez adorer ce musée situé au 8 de la Calle San Agustín.


Vous aimez l’artiste à qui l’on attribue une œuvre pour chaque jour de son existence? Alors vous allez adorer ce musée situé au 8 de la Calle San Agustín.


 

2. Le Musée de la Maison Natale de Picasso

Et Malaga voue une passion au fondateur du mouvement cubiste ( co-fondateur pour être plus précis, avec Georges Braque). En réalité, cette maison n’a vu que les premiers pas du jeune artiste, qui n’y vécut que jusqu’à ses trois ans. Dans ce deuxième musée, dédié au plus célèbre des Malagueños, sont rassemblés des œuvres et des objets personnels de l’artiste. À la sortie du musée, place de la Merced, asseyez-vous sur le banc situé face à la maison et prenez la pause à côté de l’artiste! Pour plus de détails, consultez l’article suivant, Maison natale de Picasso, suivez le guide ! 



 

3. Le Musée de l’Automobile et de la Mode

Entrer dans ce musée, c’est débuter un voyage! Dès les portes franchies, on découvre des bolides de collection, sublimés par des mannequins aux tenues les plus extravagantes les unes que les autres. Plusieurs époques s’enchaînent, Dolce Vita, Art Deco, Belle époque, Années 20, les “Dream cars” aussi. Une Cadillac serie 62 côtoie une Excalibur ou une Chrysler de 1956... Étoffes et carrosseries deviennent de véritables tableaux. On est bien dans un musée de l’automobile mais transporté dans une autre dimension aux allures parfois de clips vidéo. Couleurs vives, robes de soirée étincelantes et jantes astiquées créent un univers où l’on se promène avec délectation. On en prend plein les mirettes. Il ne faut pas spécialement être amateur de bolides de collection pour apprécier le voyage même si les passionnés des quatre roues en auront pour leur argent. “La Tabacalera", l’ancienne fabrique de tabac, sert d’écrin à une centaine de véhicules de collection et à près de 300 pièces de haute-couture, avec des créations emblématiques de Christian Dior, de Coco Chanel, d’Yves Saint Laurent ou de Givenchy

Élégance et beauté, kaléidoscope coloré et enchanteur, cette collection surprenante se découvre au 15 de l’Avenue Sor Teresa Prat. Le musée est ouvert tous les jours de 10h00 à 14h30 et de 16h00 à 19h00, avec un prix d’entrée à 10€.



 

4. Le Musée Carmen Thyssen

C’est dans un sublime palais Renaissance construit au 16ème siècle que sont exposés d’innombrables chefs-d'œuvre de maîtres espagnols et internationaux. Ce bijou renferme la collection de peintures andalouses du 19ème siècle la plus complète du pays. Le musée parcourt les différents genres de peinture espagnole de l’époque, passant du romantisme à des mouvements plus modernes. Chaque peinture est une plongée en immersion dans les usages et coutumes andalous. De la cueillette des olives aux processions de la Semaine Sainte, des fêtes de village au dimanche à la Plaza de Toros, on peut passer des heures à s’émerveiller devant les mille et un détails des œuvres qui y sont exposées. 

Le musée est situé Calle Compañía, 10 et l’entrée coûte 11€. Attardez-vous dans sa boutique, d’innombrables ouvrages magnifiques vous y attendent!


Le musée est situé Calle Compañía, 10 et l’entrée coûte 10€. Attardez-vous dans sa boutique, d’innombrables ouvrages magnifiques vous y attendent!

 

5. Le Musée Revello de Toro

S’il abrite comme son nom l’indique, les œuvres maîtresses du peintre figuratif espagnol Felix Revello de Toro, connu aussi pour ses portraits, ce musée fut également le foyer du sculpteur Pedro Mena au 17ème siècle

Il est situé au 5, Calle Afligidos et est ouvert de 10h00 à 20h00 du mardi au samedi et de 10h00 à 14h00 le dimanche (fermé le lundi). Le prix de son entrée s’élève à 4,00 €.


Ville de musées, Malaga en possède de magnifiques.


 

6. Les Musées en lien avec la Semaine Sainte et les confréries religieuses

La Semaine Sainte de Malaga a été déclarée fête d'intérêt touristique international en 1980, après près de 500 ans d'existence. C’est avec ferveur que la ville accueille les processions autour de la semaine de Pâques. Tradition, passion et splendeur, c’est un véritable spectacle qui se joue dans les rues en ébullition. En dehors de cette période de fièvre et de processions, il vous est possible de plonger dans les nombreux musées dédiés à ces festivités religieuses. 

Voici notre sélection :

  • Le Musée de l’Archiconfrérie de l’Esperanza (“l’Espoir”), situé au 3 de la Calle San Jacinto, est un espace de plus de 400 mètres carrés où l’on peut admirer les trônes du Nazareno del Paso ou celui de Santa Maria Santísima de la Esperanza.

  • Le Musée de la Confrérie du Saint-Sépulcre et de la Confrérie des Étudiants situé au 3 et 5 de la Calle Alcazabilla.

  • Le Musée de l’Archiconfrérie de la Expiración, situé Plaza Enrique Navarro.

  • Le Musée de la Semaine Sainte, situé au 2 de la Calle Muro de San Julian, s’articule sur sept salles consacrées aux processions et à l’histoire de celles-ci à Malaga.

  • Le Musée de la Confrérie del Cautivo y de la Trinidad, situé Plaza Bailen.


 

7. Le CAC ou Centre d’Art Contemporain

Ce sont près de 2500 mètres carrés consacrés à de sublimes expositions. Situé dans les anciennes halles de la ville, cet espace est un lieu vivant et dynamique où de nombreux événements culturels sont organisés. C’est clairement notre coup de cœur. Riche d’une collection permanente en perpétuelle évolution, il s’agit d’un éventail des mouvements et tendances artistiques de la seconde partie du 20ème siècle à nos jours. Damian Hirst, Andy Warhol, Olafur Eliasson, Julian Opie, Louise Bourgeois, c’est une explosion visuelle qui vous attend dans les espaces cubiques du musée. À visiter sans modération et régulièrement au regard des nombreuses expositions temporaires qui se succèdent à un rythme effréné !

Rendez-vous au 2, Calle Alemania, face à la station de train Malaga-Centro.

De plus, sachez que le CAC dispose d’un second espace, pour une seconde dose de plaisir. Rendez-vous au CAC Malaga La Coracha, situé Subida Coracha, 25. (ouvert tous les jours de 10h00 à 20h00, sauf le lundi).


Le dimanche, nombre de musées de Malaga ouvre ses portes gratuitement! Et ils méritent tous le détour!

  • Musée Picasso, de 18:00 à 20:00
  • Maison natale de Picasso, de 16:00 à 20:00
  • Pompidou, de 16:00 à 20:00
  • Musée Carmen Thyssen, de 16:00 à 20:00
  • Musée Russe, de 16:00 à 20:00
  • Musée Revello de Toro, de 10:00 à 14:00
  • Quant au Musée de l’Automobile et de la Mode, c’est le lundi qu’il ouvre gratuitement ses portes aux visiteurs.
  • Enfin le Centre d’Art Contemporain (CAC) et le Musée du Patrimoine Municipal sont gratuits et ouverts du mardi au dimanche. 


 

8. Centre Pompidou

Avec cette volonté de réussir sa conversion en ville moderne et cosmopolite, la capitale de la Costa del Sol accueille la première antenne des musées français installés hors de l’hexagone. Inauguré en 2015, le lieu dispose d’une collection permanente d’œuvres d’artistes de renommée mondiale. Les Picasso côtoient les Miró ou les Bacon. Les peintures de Magritte contrastent avec celles de Frida Khalo ou de Chagall. Les sculptures de Giacometti se mêlent à celles de Julio Gonzales pour le plus grand plaisir des visiteurs ébahis devant tant de beauté. « El cubo » ne peut se manquer! Vous le voyez de loin, ce cube de verre multicolore, « déposé » sur le Muelle 1 du port de Malaga. Ses trésors, il les renferme dans son sous-sol. Il faut y entrer, descendre et s'imprégner de sa structure organisée autour d'un remarquable patio minéral sous le cube, apportant un faisceau subtil de lumière aux différentes salles. Plus de 2000 mètres carrés de salles d’exposition, de salles de conférence ou d’espaces pour événements temporaires vous attendent. Nous vous recommandons l'utilisation des audioguides, histoire de ne rien manquer de cette «plongée» dans l’art contemporain.

Le prix de l’entrée oscille entre 4 et 9€, en fonction de l’accès supplémentaire aux expositions temporaires ou non. Il existe également un « Bono Arte Xperience » à 16,50 euros, permettant la visite au cours de la même semaine des trois musées suivants : Museo Casa Natal Picasso, Centre Pompidou et Musée Russe.



 

9. Le Musée Russe

C’est la Tabacalera, ancienne fabrique de tabac de la ville qui abrite ce musée d’art russe. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ces 2300 mètres carrés de salles d’exposition sont entièrement remplies par une impressionnante collection venant de l’est. Repin, Marc Chagall, Vladimir Tatlin, Wassily Kandinsky, Rodchenko sont les maîtres des lieux. À côté d’une extraordinaire sélection permanente, deux expositions temporaires annuelles ravissent les visiteurs. C’est en étroite collaboration avec le Musée National Russe de Saint Pétersbourg que la ville de Malaga sélectionne les artistes de passage dans ce lieu qui figure le premier siège d’art russe occidental. Rien que cela! Mention spéciale pour les peintures réalistes retraçant les pages sombres et violentes de l’histoire de l’Union Soviétique.

C’est au 15 de l’Avenida de Sor Teresa que ce beau bijou vous attend du mardi au dimanche de 09h30 à 20h00. Le prix de l’entrée est fixé à 8€.


 

10. Le Musée du verre et du cristal

On s’y rend tant pour sa collection que pour la beauté du bâtiment qui l’abrite et qui date du 18ème siècle. Superbe patio entouré de colonnes et de galeries, joli jardin, splendides escaliers ornés de faïences colorées, inspiration mauresque et voûtes spectaculaires, la lumière naturelle entre dans ce lieu pour sublimer les pièces exposées. Objets de l’Égypte ancienne mais d’origines phénicienne, byzantine et/ou médiévale, le verre et le cristal sont des matières qui prennent une toute autre dimension dans ce voyage dans le temps. Coup de cœur pour la splendide collection iranienne datant des 11ème et 12ème siècles.

Le musée se trouve Plaza Santísimo Cristo de la Sangre et l’entrée est fixée à 7€ (visite uniquement guidée, ultime visite à 18h00). Il est fermé le lundi.


 

11. Le Musée du vin

Le très joli Palais Biedmas, datant du 18ème siècle, abrite ce musée consacré au raisin et au vin. Cet espace s’attarde sur l’histoire, la culture, l’art et la formation autour des vins de la province de Malaga. Une impressionnante collection de plus de 400 lithographies, des étiquettes, des affiches, des salles de dégustation et une boutique; rien ne manque dans ce haut lieu de l’œnologie situé place des vignerons (Plaza de los Viñeros, 1).

Le musée est fermé le dimanche et son prix d’entrée est fixé à 6€ (www.museovinomalaga.com).


 

12. Le Musée de Malaga (collection des Beaux-Arts et d’Archéologie)

Le Palais de la Douane, construit dans un style néoclassique et aux allures de somptueuse bâtisse de type Renaissance, renferme une double collection, à savoir plus de 15.000 pièces archéologiques ainsi qu’une vaste collection de 2000 œuvres des XIXème et XXème siècles. La magnifique section des Beaux-Arts inclut des toiles et des sculptures de Luis de Morales, Murillo, Goya, Luca Giordano, Antonio del Castillo, Alonso Cano, Ribera, Velázquez, Vicente Carducho, Pedro de Mena ou Zurbarán, autant dire du très beau monde! Ajoutez-y l’une des collections les plus complètes de peintures espagnoles du XIXème siècle avec des œuvres de Sorolla, Carlos de Haes, Federico Madrazo, Esquivel, Vicente López Portaña, Ramón Casas, Moreno Carbonero ou Enrique Simonet. En ce qui concerne la collection de pièces archéologiques, elle couvre la période allant du VIIIème siècle avant Jésus-Christ à l’époque médiévale. Juste impressionnant! Le musée est gratuit pour les ressortissants européens et ferme le lundi. Découvrez-le Plaza de la Aduana. 

Retrouvez plus de détails sur cet édifice renfermant mille et un trésors sur le lien suivant « Le Palais des Douanes de Malaga »


13. Le Musée de l’Imagination

Plongez dans un monde d’illusions avec toute la famille ! Ce lieu de divertissement fait partie des musées moins connus de la ville mais il mérite certainement une visite. Dans ce musée interactif où magie et illusions vous fixent rendez-vous, petits et grands prennent un énorme plaisir à arpenter les salles. Les plus petits apprécient les différentes expériences et les espaces de jeu. Les adolescents réalisent des selfies bluffants dans des décors exceptionnels. Les adultes replongent dans l’enfance pénètrent dans le monde des illusions. Le visiteur passe du statut de spectateur à participant direct. C’est l’endroit parfait où les petits et les grands peuvent s’amuser. Retrouvez plus d’infos sur ce musée dans notre article XXXXX

Le musée se situé Calle Martinez Campos, 13 (www.museoimaginacion.com). Il est ouvert du lundi à jeudi de 11h00 à 20h00 et de vendredi à dimanche de 11h00 à 21h00. Attention, le jour de fermeture est le mercredi. Le prix de l’entrée est fixé à 10€ pour les 15 à 65 ans et à 5€ (pour les enfants de moins de 15 ans et pour les plus de 65 ans).


Malaga et les fêtes de fin d’année

La dernière décennie, Malaga s’est clairement démarquée des autres villes européennes et mérite son étiquette de ville de Noël. La capitale de la Costa del Sol est devenue la destination « phare » de cette période de l’année. Elle offre à ses nombreux visiteurs une expérience magique, des aventures uniques à vivre en famille.

Fin novembre, la splendide ville fait revivre les traditions liées à « la Navidad ». Depuis quelques années, la calle Larios est devenue le temple de la féérie. Ses 300 mètres prennent la forme d’une immense nef composée d’une vingtaine d’arches. Une voûte de lumière scintille et offre un spectacle inoubliable aux spectateurs. Ils viennent profiter de l’allumage des lumières de Noël et se promènent dans les rues principales de la ville, décorées pour cette période magique de l’année. Qu’il s’agit d’une forêt magique ou d’une cathédrale brillant de mille feux (hommage rendu au célèbre édifice religieux de la ville), le charme opère chaque année. D’ailleurs, « La Manquita » (la petite manchotte, surnom de la somptueuse cathédrale, Santa Iglesia de la Encarnacion) est également au centre de toutes les attentions avec un spectacle de projections d’images sur l’un des flancs de son clocher.

Autre lieu qui déplace les foules, le jardin botanique de la ville. Il devient également le cœur des plus belles rêveries en s’habillant de mille et une lumières. Dans l’un des plus beaux jardins de la ville, cette promenade nocturne aux allures de conte de fées n’est à manquer sous aucun prétexte.

L’embrasement du spectacle « son et lumière » pour que débute le conte merveilleux

Le soir du 26 novembre, la ville de Malaga retient son souffle. Les petits comme les grands se massent dans les artères de la capitale. On y allume pour la première fois les lumières de la ville. La voûte étincelante prend vie et annonce la bienvenue aux fêtes de Noël. La fête se poursuit par des concerts et diverses animations dans le centre historique de la ville, comme sur la Place de la Constitution ou celle de las Flores.

Et chaque soir, à partir de ce jour d’inauguration en grande pompe, les passants pourront assister à un spectacle son et lumière au cœur de cette artère principale. La rue Larios fut rénovée en 2003 pour devenir totalement piétonne. Les bâtiments majestueux datant pour la plupart du début du XIXème siècle forment l’écrin parfait à cette impressionnante installation de lumières.

Suivre une étoile dans un oasis luxuriant au jardin botanique.

Le jardin botanique de La Concepción accueille chaque année un nouveau spectacle de Noël. L’événement porte par exemple le doux nom de « Stela, le voyage de l’étoile d’Orient » (Stela, el Viaje de la Estrella de Oriente). Pendant près de 6 semaines, on peut y vivre une expérience riche en émotions, qui surprend petits et grands. Le jardin vous invite à prendre part à un voyage qui débute en Perse. Découvrez des éléments architecturaux, de motifs et autres clins d’œil inspirés directement de la culture arabe.

La visite conduit ensuite les visiteurs à Babylone, l’un des endroits les plus étonnants que les Trois Rois Mages ont traversé. Succombez à la magie des aurores boréales en vous promenant dans les jardins suspendus réinventés pour l’occasion. Enfin, le chemin magique vous conduit à Bethléem, destination finale de la célèbre étoile, lieu de la célèbre nativité, recrée pour l’occasion. De nombreuses surprises attendent les visiteurs. Les arbres s’animeront et les lumières jailliront de toute part. On y déguste aussi de délicieuses friandises de Noël et on remet à un facteur exubérant la lettre comportant la liste des cadeaux que l’on désire recevoir. Il nous promet de la remettre aux célèbres Rois Mages.

Cette splendide expérience de Noël triomphe en Europe. En 2021,il s’agissait d’une adaptation du « Christmas Garden », un projet international ayant débuté à Londres au Royal Botanic Gardens-Kew. Depuis, dix-sept villes comme Barcelone, Berlin, Francfort, Madrid et Paris ont emboîté le pas. L’édition 2022 a réuni dans la capitale de la Costa del Sol plus de 100.000 visiteurs. Alors quand approche les fêtes de fin d’année, accompagnez l’étincelante étoile du berger lors de son voyage qui vous permettra de redécouvrir la tradition de Noël à travers les deux kilomètres de promenade. Un parcours magique composé de plus de 2 millions de lumières est l’expérience unique que vous propose de vivre le jardin botanique. 

Une pléade de moments uniques vous attendent pendant la plus période de l’année…

« Verdiales », « zambomba navidad flamenca », « pastorales », « villancicos », les Rois Mages et la « cabalgata » du 5 janvier, Malaga est plus que jamais la destination de choix pendant la belle période de Noël. Elle séduit donc par sa large offre de spectacles et d’instants magiques. Féérie et magie attendent les plus petits comme les grands dans la capitale de la Costa del Sol. Venez-y nombreux, vous ne le regretterez pas !


Conclusion Malaga, ville dont la réputation d’une cuisine savoureuse n’est plus à faire mais aussi, cité qui dispose de jolies plages et d’un climat idéal, est devenue incontestablement la capitale culturelle du sud de l’Espagne. Tant d’artistes y vivent (ou y ont vécu) et son offre en matière de musées et d’art est bluffante. Malaga vous attend chers lecteurs, partez à sa découverte!