Malaga

Rédigé le 01/02/2022
Frederic André


La cité baignée de lumière offre à ses visiteurs mille et une saveurs, tant piquantes que sucrées-salées, tant suaves qu’ensoleillées. Notre carnet de voyage est consacré à cette ville du paradis. Nous l’avions abordée dans une édition précédente sous l’angle des musées. La capitale de la Costa del Sol s’est en effet profilée comme l’une des destinations-phares d’un point de vue culturel avec une offre impressionnante en matière d’expositions et de musées. Cette fois, votre guide Esprit Sud vous invite à suivre les traces du génie Picasso. Même si l’artiste a quitté sa ville natale à l’âge de dix ans et qu’il n’y a plus remis les pieds, il est resté imprégné tout au long de sa vie et de son œuvre par la splendide cité andalouse. Parcourez avec nous les lieux emblématiques de la ville en suivant l’âme du maître du Cubisme. Nous nous plongeons également dans les traditions des fêtes de fin d’année qui prennent une couleur particulière à Malaga. Les illuminations déplacent les foules et impressionnent dès la fin du mois de novembre. Nous partons aussi à la rencontre du maire de la ville, Francisco de la Torre Prados, probablement le meilleur ambassadeur de la cité tant il déborde de passion pour la ville qui l’a vu naître. Au cours de notre balade dans la cité balnéaire nous échangerons avec un autre passionné de la ville, le sculpteur José Seguiri, enfant de Malaga. Avant de clore ce chapitre nous nous intéresserons aux délicieuses châtaignes grillées et aux tomates « Huevo de Toro ». Les unes sont devenues un acteur indispensable des fêtes de fin d’années et sont vendues aux coins des rues, dès que la nuit couvre la ville de son manteau sombre. Les autres font figure d’or rouge dans la région et deviennent un mets prisé dans les assiettes des meilleurs restaurants de la Costa del Sol. Enfilez donc vos chaussures de marche ; Malaga, un parcours à pied lancé pour découvrir l’histoire de son riche patrimoine.


Sur les traces du génie..

Entre aquarelle, fusain et acrylique, votre guide Esprit Sud vous invite à découvrir la sublime cité balnéaire au travers de l’histoire du maître du cubisme. Embarquez avec nous pour un superbe voyage dans les rues et ruelles de la ville et plongez en immersion dans les lieux importants des premières années de la vie de Pablo Ruiz Picasso. Une manière originale de (re)découvrir cette ville aux mille et un visages. C’est place de la Merced que nous débutons cette découverte de la ville et notre voyage dans le temps. Là, nous attend Pablo* (statue en bronze représentant l’artiste, une œuvre de Francisco Lopez Hernandez installée sur la Place depuis 2008), assis sur son banc. Il prend quelques notes et se pousse pour nous laisser nous asseoir à ses côtés. Il se rappelle avec émotion de ses premières années. Le 25 octobre 1881, il pousse ses premiers cris dans la maison portant le numéro 15. Les pavés de cette jolie place romantique ont été les témoins des premiers échanges de baisers entre ses parents et sont devenus aussi son premier terrain de jeux. Dans ses petites mains, il tient ses premiers crayons. Si durant les siècles précédents, cette place accueillait le marché public, elle est devenue à l’époque de Picasso, un endroit apprécié par les bourgeois de la ville pour se promener et se détendre. Sur cette place, s’envolent les colombes que l’artiste peindra tout au long de sa vie. Elle portait jadis le nom de Place du Marché ou Place de Riego et on y retrouve l’obélisque où sont inscrits les mots « justice » et « liberté », des mots qui trouveront écho dans la plupart des œuvres de l’artiste. Le monument rend hommage à José Maria Torrijos y Uriarte, militaire espagnol du début du 19ème siècle et acteur de la Guerre d’Indépendance Espagnole.



Les murs qui l ’ont vu naître…

La maison où est né Pablo fut construite en 1861 sur le terrain occupé autrefois par le couvent de Santa María de la Paz. C’est au premier étage de cette maison que le jeune couple formé par José Ruiz Blasco (José Ruiz y Blasco était peintre et professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Malaga) et María Picasso López s'est installé. Picasso y a vécu un peu plus de trois années avant de déménager au numéro 32 de la même place. Il y réalise ses premiers dessins avant le départ de la famille en 1891 pour la Corogne.

En 1983, la maison qui a vu naître l’artiste est déclarée « monument historique et artistique d’intérêt national » et la mairie de Malaga y crée un premier musée consacré à l’artiste. Restauré une première fois en 1997, le Musée de la Maison Natale de Picasso (Fondation Picasso) vient de faire peau neuve et depuis le 4 octobre 2022, il est rouvert au public avec une toute nouvelle muséographie. Le visiteur est plongé dans les racines de la personnalité de Picasso et dans la genèse de ses œuvres. Découvrez-y un écrin renfermant une collection d’objets, de gravures, de dessins-brouillons d’œuvres légendaires, de céramiques dédiées à la gloire du célèbre artiste. Dès les portes de la première salle franchies ( portant le nom de « Pablo, grandir dans l’atelier »), on est plongé dans l’univers du maître. On découvre son enfance, ses racines artistiques, ses rapports avec son père. On croise notamment des œuvres originales de Denis Belgrano, d’Emilio Ocón et de Joaquin Martinez de la Vega mais aussi un portrait à l’huile de son père, signé José Ponce Puente. Les seconde et troisième salles proposent une « plongée dans l’univers de Picasso » à travers la relation qu’il entretenait avec les modèles et le nu féminin. Y sont exposés des dessins originaux appartenant au carnet numéro 7 de croquis réalisés pour « Les Demoiselles d’Avignon » (il y avait 16 carnets (études préparatoires à cette œuvre), seul carnet exposé en Espagne). Les 4 premières salles, situées au premier étage, évoquent l’environnement familial et les premières années de Picasso à Malaga. On y contemple des photographies du maître, enfant, mais aussi de sa famille, des arbres généalogiques, des dessins réalisés par l’artiste dès son plus jeune âge et des objets ayant appartenus à la famille. La cinquième salle dont les balcons donnent sur la Place de la Merced offre aux visiteurs une collection impressionnante d’huiles. Cette ancienne salle de séjour comporte un mobilier datant du XIXème siècle (dont un superbe buste de la Vierge de la Douleur).

En accédant à la sixième salle, on fait face à une reproduction à grande échelle de la signature de l’artiste « Picasso de Malaga » qui vous propose d’entrer. Cette salle renferme des documents de famille (son acte de baptême…), des vêtements et autres objets personnels exposés dans une vitrine (robe de baptême, vêtements d’enfants, jouets ou chaussures avec lesquelles il a appris à marcher).

La septième salle est l'occasion de découvrir des peintures à l’huile de son père José Ruiz Blasco, mais aussi de superbes gravures de Picasso sur le thème de la colombe, symbole de la paix.



La huitième salle est consacrée à la Mer Méditerranée, autre thème fort pour l’artiste. Cette mer coulait véritablement dans ses veines. On découvre d’abord une petite huile, réalisée à Malaga entre 1888 et 1890. Picasso raconta à sa fille Maya qu’il avait réalisé cette œuvre en cachette, après avoir dérobé de la peinture à son père. On retrouve aussi des “nus” inspirés de l’Antiquité et de son voyage à Pompéi qu’il visita en 1917 avec les ballets russes pour lesquels il réalisait les costumes et les décors.

En rapport avec la mort, dans l’ultime salle, le visiteur peut apprécier une réplique exacte d’une cape avec laquelle Picasso a été enterré.

La visite se termine par deux citations (deux hommages) à l’artiste : une première du poète de Cadix, Rafael Alberti, celui avec qui il noua une puissante amitié dans les années 60 et une seconde de Mercedes Guillén, intellectuelle en exil qui trouva l’appui du maître à Paris en 1939.

La grande originalité de cette exposition est qu’en plus des œuvres, un code QR permet d’entendre la seule interview enregistrée de Picasso en espagnol. Il parle avec nostalgie de son pays d'origine, l'Espagne. Rappelons que l’artiste avait pris la décision de ne remettre un pied dans son pays que lorsque la dictature de Franco serait terminée, après sa fuite lors de la guerre civile. L’artiste est mort deux années avant le décès du terrible dictateur et n’a plus foulé le sol de la péninsule ibérique.

Le Musée Maison de Naissance de l'artiste se visite tous les jours de 9.30 à 20.00 heures et ce, même les jours fériés.

Rendez-vous Place de la Merced, 15, Malaga. À découvrir de toute urgence, chers lecteurs!

https://museocasanatalpicasso.malaga.eu


Quittons la Place de Merced et empruntons la rue Madre de Dios. Au numéro 14, on retrouve l’École de La Sagrada Familia tenue depuis 1874 par des religieuses françaises. María Dolores Ruiz Picasso, la sœur du peintre, y a étudié enfant. Entrons dans la majestueuse rue Granada où trône l’Église paroissiale de Santiago. C’est dans cette enceinte religieuse que l’artiste fut baptisé le 10 novembre 1881. Cette église est le plus ancien temple chrétien de la ville. Elle fut construite en 1490 sur les ruines d’une ancienne mosquée. D’ailleurs ce qui surprend c’est le contraste entre son intérieur baroque (le grand retable fait de bois précieux et de feuilles d’or impressionne) et l’architecture de type mudéjar pour ses extérieurs. Sa tour carrée, ancien minaret, dépayse par ses allures orientales. Au sein de l’édifice religieux, de multiples trésors sommeillent, qu’il s’agisse de peintures d’Alonso Cano ou de Niño de Guevara ou encore de pièces uniques d’orfèvrerie. Lors de la Semaine Sainte, sortent de cet antre religieux deux des figures les plus vénérées de la ville, la Vierge de l’Amour et Jesus el Rico.



«Baptisez-le au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit»

Rejoignons maintenant la célèbre Place de la Constitution. A l’angle qu’elle forme avec la rue Compañía, se trouve l’édifice San Telmo également appelé « El Ateneo ». Cette salle d’exposition est aussi le siège d’une association artistique et littéraire fondée en 1966. Cet athénée est probablement un des premiers lieux qui a vu naître la passion du jeune Pablo pour l’art. Son père était professeur de dessin et de décoration dans cette ancienne École des Beaux-Arts de la ville. Le lieu a brassé, fin du XXème siècle, de nombreux représentants de la peinture malaguène. Ils auront une influence sur les travaux du maître. Citons par exemple Bernardo Ferrándiz, Martínez de la Vega, Muñoz Degrain ou encore Moreno Carbonero. Dans les ateliers de cette académie, l’immense artiste en devenir toucha ses premiers plâtres et croisa pour la première fois le regard de modèles. En juin 2022, « El Ateneo » a signé une convention de collaboration de deux années avec le Musée Picasso de la ville dont l’objectif est la mise en avant de la culture. 


A des années-lumière de l ’art culinaire...

Pablo Picasso n’aimait pas les chichis lorsqu’il était l’heure de passer à table. Un jour, lors d’un déjeuner chez des amis, la maîtresse de maison avait préparé un poisson qu’elle dressa sur l’assiette comme une œuvre d’art avec de l’œuf, une mayonnaise au piment, des herbes et de la truffe. Picasso fut surpris devant la beauté du plat et s’exclama ironiquement «ce plat a été préparé en l’honneur de Matisse plutôt que de moi !». L’effet souhaité est retombé comme un soufflé.


A quelques enjambées de la célèbre place de la Constitution, un détour par la rue Comedias est l’occasion d’observer la façade du numéro 20. Il s’agit de l’ancienne école de Pablo Picasso, le Collège San Rafael. Le jeune écolier n’est pas très appliqué. Il n’aime pas aller à l’école et Carmen Mendoza, sa nourrice doit essuyer les larmes du chérubin chaque matin quand elle l’y conduit. Sur les bancs, il tue le temps. Il dessine et découpe des personnages dans des feuilles de papier. Des heures durant, il regarde par la fenêtre laissant libre cours à son imagination. Plus tard en Corogne, le bilan reste inchangé, l’apprentissage ne captive pas Pablo. Il intègre l’École des Beaux-Arts en parallèle d’une scolarité classique. 

Profitons de la pause déjeuner pour rejoindre un lieu magnifique, le Marché de Atarazanas. Ce principal marché de la ville s’enflamme dès les petites heures du matin. Sous la majestueuse structure métallique aux impressionnants vitraux, datant du XIXème siècle, les plus beaux poissons pêchés la nuit, les fruits les plus gourmands cueillis la veille sont exposés sur les étals pour combler les cinq sens. Franchissez la monumentale porte de marbre datant de l’époque musulmane, période où les lieux correspondaient aux chantiers navals (d’ailleurs atarazana provient de l’ancienne langue arabe et signifie chantier naval). Un véritable festival de couleurs et de parfums vous y attendent. En bordure du marché, dégustez sur des tables hautes, les succulentes préparations de petits restaurateurs. Picasso avait un rapport très personnel avec la cuisine. L’artiste avait des habitudes alimentaires d’une grande sobriété, ses préférences allant plus vers les saucisses avec des haricots que vers le caviar. Les plats servis dans le célèbre marché de la ville auraient été à son goût. Les plats simples où les saveurs priment sur les visuels sophistiqués avaient ses préférences. Il aimait, par-dessus tout les plats de son pays d’origine.



Après un réel festin, il est temps de se remettre en route, tant de beautés nous attendent. Passons maintenant par la rue Molina Lario et, face à la célèbre Place del Obispo se dresse la majestueuse Cathédrale. Celle qui fut érigée sur une mosquée et qui portait le nom d’Église de Santa Maria de la Encarnacion, regorge de peintures et de sculptures à caractère sacré. Vous y attendent la statue en bois précieux de la Virgen de los Reyes, l’impressionnante clôture du chœur, sculptée par Pedro de Mena, « La Piedad » en marbre des frères Pissani, qui illumine de sa beauté l’arrière du chœur ou encore des peintures de Enrique Simonet, Francisco Palma Burgos, Claudio Coello… Picasso le génie, a transmis dans ses œuvres, une forte dimension religieuse. Le Christ est une figure présente dès sa jeunesse. Ses œuvres intitulées « Crucifixion » sont la preuve du catholicisme exaspéré du sud de l’Espagne, ambiance dans laquelle il a grandi. Il a puisé dans l’iconographie chrétienne des grands peintres religieux du XVIIème et XVIIIème siècles des sources d’inspiration mélancoliques et violentes.

La Cathédrale de Malaga présente la singularité de n’avoir qu’une tour ce qui lui vaut son doux surnom de « Petite Manchote » (Manquita). Sa construction s’est étendue sur plusieurs siècles. Initiée en 1528, elle fut stoppée net en 1782. Une seule tour était alors construite. La seconde ne verra jamais le jour. Les bénéfices de la taxe municipale liée aux exportations d’huile d’olive et de raisins secs tombaient dans l’escarcelle du clergé afin de continuer les travaux. Mais les guerres napoléoniennes et les fonds qui lui étaient destinés et attribués à la Guerre d’Indépendance des États-Unis ou à la construction de la route reliant Malaga à Vélez-Malaga, en décidèrent autrement. Cet édifice, surtout par son intérieur, reste un puissant emblème de la Renaissance dans le sud de l’Espagne. De base résolument gothique, ses façades puisent leur inspiration dans le baroque. L’édifice « inachevé » est l’une des merveilles de la ville à visiter absolument. 



Direction maintenant vers la rue San Agustin. Passons devant le bâtiment qui abritait l’ancienne mairie de la ville. Ce fut aussi le couvent des Pères Augustin et les locaux de la faculté de philosophie et de lettres de l’Université de la ville. José Ruiz Blasco, conservateur des tableaux en possession de la mairie, disposait d’un petit atelier dans l’édifice qui fait l’objet aujourd’hui d’une importante réaffectation (ce sera la future bibliothèque provinciale de Malaga).

La rue San Agustin est devenue l’une des rues les plus visitées de la ville grâce au trésor qu'elle contient, caché derrière les murs du palais Buenavista. Le célèbre Musée Picasso fut installé dans cet édifice, habile mélange de styles architecturaux mudéjar et renaissance, en toute harmonie. La riche collection, composée de près de 300 œuvres vous plonge dans l’héritage considérable de l’artiste. Les origines de ce musée sont à rechercher dans les années 50. Juan Temboury, délégué provincial des arts de Malaga, désirait réunir les chefs-d’œuvre de l’artiste dans sa ville natale. Cela avait enthousiasmé Pablo Picasso, prêt à envoyer «deux camions remplis de ses œuvres». Mais il faudra attendre deux expositions consacrées au maître en 1992 et 1994 pour relancer le projet. La belle-fille de l’artiste, Christine Ruiz-Picasso, réitèrera cette idée et fut entendue. Après 7 années de réalisation, le musée fut inauguré le 27 octobre 2003 dans le magnifique palais.



Dirigeons-nous vers le magnifique site composé du Théâtre Romain, du Gibralfaro et de l’Alcazaba. Jamais, le jeune Picasso n’a pu admirer la beauté des splendides vestiges du Théâtre Romain de la ville. En effet, les ruines de l’enceinte de la célèbre bétique n’ont été découvertes qu’en 1951.

Pendant près d’une vingtaine de siècles, elles restèrent ensevelies. Le Théâtre érigé sous l’Empereur Auguste, ressuscite après son long enterrement. Quelques siècles plus tard, sous la domination musulmane, le très beau monument alimentera en chapiteaux et en colonnes la construction de la forteresse mauresque. En 2011 et après plus de 40 ans de fouilles minutieuses, le site fut finalement ouvert au public. On visite la cavea (série de gradins semi-circulaires), l’orchestra (zone où prenaient place le chœur et les dignitaires) et le proscaenium (la scène). Un centre d’interprétation (exposant des objets découverts mais aussi doté d’écrans tactiles et de dispositifs interactifs) permet aux visiteurs de revivre les heures de gloire de ce lieu devenu l’un des symboles de la cité portuaire.

Dominant le Théâtre Romain, l’Alcazaba impressionne. Elle en impose par ses fortifications mais aussi par son état de conservation. La double enceinte formée de remparts serpente sur la colline, laissant sur son chemin des tours rectangulaires séduisantes datant de l'époque du Califat de Cordoue ou de la période Nasride. Entrez dans ce superbe site au départ de la Place de la Douane où se retrouve la Tour Albarrane, séparée de la muraille principale par un joli chemin de ronde. Il s’agissait bien entendu de la porte d’entrée principale à ce bastion fortifié. Suivez ensuite cette double muraille couronnée par ses créneaux. A aucun moment, elle n’a tenté de se démarquer de son environnement. Elle n’a pas cherché à atteindre une symétrie ou une régularité, elle suit son chemin sur la roche qui l’accueille, simplement. Certaines tours furent érigées sans fondation, collées à même la pierre. La promenade vous emmène ensuite dans de petits patios, vous franchissez des portes d'accès en passant sous des arcs (la Puerta de las Columnas…), vous empruntez aussi la Cuesta del Cristo (la Montée du Christ) qui débouche sur la Tour du Christ. Une découverte qui s’apparente à un voyage dans la beauté et le mystère avec en apothéose, des vues magnifiques sur la vieille ville, le port et la Mer Méditerranée.

Connecté à l’Alcazaba, le château du Gibralfaro complètera votre visite du site. Construit sous Yusuf 1er de Grenade au XIVème siècle, sur un site phénicien où dominait un phare (d’où son nom, Jbel-Faro, « la montagne de la lumière »), il offre aujourd’hui de magnifiques vues «mer-montagnes», à 360 degrés. Sur la crète d’une colline escarpée et à une hauteur de 130 mètres au-dessus du niveau de la mer, la forteresse domine tout Malaga. Mirador impressionnant depuis des temps immémoriaux, le site fascine et fait figure d’étape incontournable lors de votre visite à Malaga. Certains diront que le seul intérêt de cette visite réside naturellement dans les superbes vues qu’elle offre. Il est vrai que le visiteur n’a accès qu’aux extérieurs et qu’à une petite salle de musée. Ne vous attendez donc pas à retrouver les sensations vécues à Grenade lors de votre découverte de l’Alhambra ou à Séville en pénétrant dans le somptueux Alcazar. Au-delà des vues exceptionnelles, les Tours Mayor et Blanca, les fortifications entourées par une barbacane valent certainement la visite. 



Redescendons la colline et quittons le centre historique. Promenons-nous dans la fraîcheur offerte par la Palmeraie de las Sorpresas. Une luxuriante végétation borde l’allée centrale et fait figure de véritable poumon. Réel « havre de paix » dans le centre névralgique de la ville dominé par une circulation dense, c’est un vrai jardin botanique s’étendant sur 800 mètres. A son extrémité est, apparaît un édifice circulaire, autre lieu symbolique de la cité balnéaire.

S’il est vrai que dans les premiers dessins et travaux de Picasso, les pigeons sont un véritable thème de prédilection, les courses de taureaux captivent tout autant l’enfant. Il est emmené souvent le dimanche par son père à la corrida. Le thème de la tauromachie est omniprésent dans l’œuvre de l’artiste. Les scènes de corrida captées par sa rétine dans les somptueuses arènes de la Malagueta feront écho plus tard à la vision globale de son œuvre. Il sera ébloui par la grâce des Mazzantini ou Rafael Molina « Lagartijo », virevoltant entre les taureaux. Les Arènes de la Malagueta inspireront l’artiste dès ses premiers traits de pinceaux. « Le picador jaune » est d’ailleurs sa première peinture à l’huile. Du haut de ses huit ans, il veille aux perspectives, attachant beaucoup d’importance aux détails des personnages en arrière-plan et y faisant exploser toute sa spontanéité. La couleur jaune domine, le costume de lumière du picador sur son cheval éblouit, l’artiste en herbe s’applique sur sa composition. Picasso se serait aussi inspiré du peintre José Moreno Carbonero qui immortalisait avec génie, de ses coups de pinceaux, l’horreur des chevaux étripés par les taureaux. Les étalons blessés de la célèbre « Guernica » sont la descendance de ceux de Carbonero.



Les derniers rayons du soleil caressent le phare trônant à l’entrée des plages de la Malagueta. Il est l’heure de rejoindre la jolie promenade de Muelle Uno. Ces nouveaux aménagements du front de mer sont désormais très courus le soir. Malaga prend au crépuscule des allures de Croisette, les terrasses de ses jolis restaurants s’animent, les petites boutiques à la mode proposent de jolies choses et les bars musicaux laissent échapper de belles mélodies. « Tout l’intérêt de l’art se trouve dans le commencement. Après le commencement, c’est déjà la fin. » ponctue Picasso. Le soleil se couche et la ville se prépare à vibrer jusqu’aux petites heures du matin…


Malaga, ville de musées 


Le célèbre et incontournable magazine américain Forbes vient de déclarer la ville espagnole de Malaga comme l’un des meilleurs endroits pour vivre en Europe. L’offre culturelle, la multitude de loisirs, le climat agréable toute l’année et la qualité de ses plages font de la station balnéaire un endroit idéal pour s’y installer. Que ce soit pour y vivre, y investir ou y travailler, Malaga séduit, c’est indéniable. Le magazine américain met en relief l’excellent développement touristique récent de la région et pointe ces dernières années, l’un des plus hauts taux de croissance touristique en Espagne. De plus en plus de touristes choisissent la ville comme destination même le temps d’un long week-end. Forbes décrit la cité étincelante comme «principalement associée au soleil et à la plage, mais elle est bien plus que cela.» Ajoutez-y en effet, une qualité de vie exceptionnelle, une sécurité omniprésente et de bons services de santé; il devient évident de comprendre que Malaga trône au sommet de ce classement. L’éducation aussi, est l’une des forces de la ville, qui souligne, toujours selon le même classement, la diversité des établissements scolaires qu’elle rassemble, tant publics que privés, tant espagnols qu’internationaux. Dans les 10 premières villes, on retrouve aussi deux autres villes espagnoles : Madrid et San Sebastian. Vienne, la Toscane et l’Alsace figurent également en bonne position. La ville de Malaga représente un idéal, tant pour les familles que pour les personnes célibataires ou les jeunes couples. Retraités ou personnes actives, la cité en bordure de la mer Méditerranée dispose d’un puissant facteur intégrateur pour tous! De plus, Malaga peut être fière de posséder la plus forte concentration de musées au kilomètre carré en Europe!



Au cours de la dernière décennie, Malaga s’est convertie en véritable ville de musées Dans son centre-ville, la culture vous explose aux yeux dans plus de 20 lieux différents, plus originaux et impressionnants les uns que les autres. La séduisante cité détient la plus forte densité de musées d’Espagne.

Ville natale de l’immense artiste Pablo Picasso, il ne pouvait en être autrement. Après les mégapoles de Madrid et de Barcelone, elle figure sur la troisième marche des villes à l’offre culturelle la plus importante.

Trop longtemps perçue comme simple porte d'entrée pour découvrir l’Andalousie, Malaga a pleinement réussi son pari culturel.

Suivez votre guide Esprit Sud, découvrez notre sélection et partez à la découverte des musées incontournables de la ville!

Malaga joue la carte culturelle pour notre plus grand bonheur et on en redemande!



Le Musée Picasso

Alors qu’il abritait le Musée des Beaux-Arts, le Palais Renaissance des Comtes de Buenavista fut le sublime endroit, choisi en 2003, pour rassembler plus de 200 œuvres de l’enfant de la ville, l’immense artiste Picasso.

Ce dernier a toujours eu l’espoir de voir ses principales œuvres rassemblées et exposées dans sa ville de naissance et ce fut chose faite, notamment, grâce aux efforts et à la volonté de sa belle-fille Christine Ruiz-Picasso et de son petit-fils Bernard Ruiz-Picasso. Les différentes périodes de l’artiste défilent devant les yeux du visiteur et on ressort émerveillé de ce lieu où malheureusement, les photographies sont interdites.


Vous aimez l’artiste à qui l’on attribue une œuvre pour chaque jour de son existence? Alors vous allez adorer ce musée situé au 8 de la Calle San Agustín.


Le Musée de la Maison Natale de Picasso

Et Malaga voue une passion au fondateur du mouvement cubiste ( co-fondateur pour être plus précis, avec Georges Braque). En réalité, cette maison n’a vu que les premiers pas du jeune artiste, qui n’y vécut que jusqu’à ses trois ans. Dans ce deuxième musée, dédié au plus célèbre des malagueños, sont rassemblés des œuvres et des objets personnels de l’artiste. À la sortie du musée, place de la Merced, asseyez-vous sur le banc situé face à la maison et prenez la pause à côté de la statue de l’artiste!



Le musée de l’automobile et de la mode

Entrer dans ce musée, c’est débuter un voyage! Dès les portes franchies, on découvre des bolides de collection, sublimés par des mannequins aux tenues les plus extravagantes les unes que les autres. Plusieurs époques s’enchaînent, Dolce Vita, Art Deco, Belle époque, Années 20, les “Dream cars” aussi. Une Cadillac serie 62 côtoie une Excalibur ou une Chrysler de 1956... Étoffes et carrosseries deviennent de véritables tableaux. On est bien dans un musée de l’automobile mais transporté dans une autre dimension aux allures parfois de clips vidéo. Couleurs vives, robes de soirée étincelantes et jantes astiquées créent un univers où l’on se promène avec délectation. On en prend plein les mirettes. Il ne faut pas spécialement être amateur de bolides de collection pour apprécier le voyage même si les passionnés des quatre roues en auront pour leur argent. “La Tabacalera", l’ancienne fabrique de tabac, sert d’écrin à une centaine de véhicules de collection et à près de 300 pièces de haute-couture, avec des créations emblématiques de Christian Dior, de Coco Chanel, d’Yves Saint Laurent ou de Givenchy


Élégance et beauté, kaléidoscope coloré et enchanteur, cette collection surprenante se découvre au 15 de l’Avenue Sor Teresa Prat. Le musée est ouvert tous les jours mais attention à la pause de l’après-midi de 14:30 à 16:00. Prix d’entrée 9,50€.


Le Musée Carmen Thyssen

Voici un trésor que renferme un écrin luxueux! C’est en effet dans un sublime palais de la Renaissance construit au 16ème siècle que sont exposés d’innombrables chefs-d'œuvre de maîtres espagnols et internationaux. Ce bijou renferme la collection de peintures andalouses du 19ème siècle la plus complète du pays. Le musée parcourt les différents genres de peinture espagnole de l’époque, passant du romantisme à des mouvements plus modernes. Chaque peinture est une plongée en immersion dans les usages et coutumes andalous. De la cueillette des olives aux processions de la Semaine Sainte, des fêtes de village au dimanche à la Plaza de Toros, on peut passer des heures à s’émerveiller devant les mille et un détails des œuvres qui y sont exposées. 


Le musée est situé Calle Compañía, 10 et l’entrée coûte 10€. Attardez-vous dans sa boutique, d’innombrables ouvrages magnifiques vous y attendent!

Le Musée Revello de Toro

S’il abrite comme son nom l’indique, les œuvres maîtresses du peintre figuratif espagnol Felix Revello de Toro, connu aussi pour ses portraits, ce musée fut également le foyer du sculpteur Pedro Mena au 17ème siècle

Il est situé au 5 rue Afligidos et est ouvert de 10:00 à 20:00. Le prix de son entrée s’élève à 2,5€.


Ville de musées, Malaga en possède de magnifiques.


Les Musées en lien avec la Semaine Sainte et les confréries religieuses

La Semaine Sainte de Malaga a été déclarée fête d'intérêt touristique international en 1980, après près de 500 ans d'existence. C’est avec ferveur que la ville accueille les processions autour de la semaine de Pâques. Tradition, passion et splendeur, c’est un véritable spectacle qui se joue dans les rues en ébullition. En dehors de cette période de fièvre et de processions, il vous est possible de plonger dans les nombreux musées dédiés à ces festivités religieuses. 


Voici notre sélection :

  • Le Musée de l’Archiconfrérie de l’Esperanza (“l’Espoir”), situé au 3 de la Calle San Jacinto, est un espace de plus de 400 mètres carrés où l’on peut admirer les trônes du Nazareno del Paso ou celui de Santa Maria Santísima de la Esperanza.
  • Le Musée de la Confrérie du Saint-Sépulcre et de la Confrérie des Étudiants situé au 3 et 5 de la Calle Alcazabilla.
  • Le Musée de l’Archiconfrérie de la Expiración, situé Plaza Enrique Navarro.
  • Le Musée de la Semaine Sainte, situé au 2 de la Calle Muro de San Julian, s’articule sur sept salles consacrées aux processions et à l’histoire de celles-ci à Malaga.
  • Le Musée de la Confrérie del Cautivo y de la Trinidad, situé Plaza Bailen.


Le C. A .C. ou Centre d’Art Contemporain

C’est près de 2500 mètres carrés consacrés à de sublimes expositions. Situé dans les anciennes halles de la ville, cet espace est un lieu vivant et dynamique où de nombreux événements culturels sont organisés. C’est clairement notre coup de cœur. Riche d’une collection permanente en perpétuelle évolution, il s’agit d’un éventail des mouvements et tendances artistiques de la seconde partie du 20ème siècle à nos jours. Damian Hirst, Andy Warhol, Olafur Eliasson, Julian Opie, Louise Bourgeois, c’est une explosion visuelle qui vous attend dans les espaces cubiques du musée. À visiter sans modération.

Rendez-vous au 2, Calle Alemania, face à la station de train Malaga-Centro.


Le saviez-vous?

Le dimanche, nombre de musées de Malaga ouvre ses portes gratuitement! Et ils méritent tous le détour!

  • Musée Picasso, de 18:00 à 20:00
  • Maison natale de Picasso, de 16:00 à 20:00
  • Pompidou, de 16:00 à 20:00
  • Musée Carmen Thyssen, de 17:00 à 20:00
  • Musée Russe, de 16:00 à 20:00
  • Musée Revello de Toro, de 10:00 à 14:00
  • Quant au Musée de l’Automobile et de la Mode, c’est le lundi qu’il ouvre gratuitement ses portes aux visiteurs.
  • Enfin le Centre d’Art Contemporain (C.A.C) et le Musée du Patrimoine Municipal sont gratuits et ouverts du mardi au dimanche. 


Centre Pompidou

Avec cette volonté de réussir sa conversion en ville moderne et cosmopolite, la capitale de la Costa del Sol accueille la première antenne des musées français installés hors de l’hexagone. Inauguré en 2015, le lieu dispose d’une collection permanente d’œuvres d’artistes de renommée mondiale. Les Picasso côtoient les Miró ou les Bacon. Les peintures de Magritte contrastent avec celles de Frida Khalo ou de Chagall. Les sculptures de Giacometti se mêlent à celles de Julio Gonzales pour le plus grand plaisir des visiteurs ébahis devant tant de beauté. « El cubo » ne peut se manquer! Vous le voyez de loin, ce cube de verre multicolore, « déposé » sur le Muelle 1 du port de Malaga. Ses trésors, il les renferme dans son sous-sol. Il faut y entrer, descendre et s'imprégner de sa structure organisée autour d'un remarquable patio minéral sous le cube, apportant un faisceau subtil de lumière aux différentes salles. Plus de 2000 mètres carrés d’exposition, de salles de conférence ou d’événements temporaires vous attendent. Nous vous recommandons l'utilisation des audioguides, histoire de ne rien manquer de cette « plongée » dans l’art contemporain.

Le prix de l’entrée oscille entre 7 et 9€, en fonction de l’accès supplémentaire aux expositions temporaires ou non. 



Le Musée Russe

C’est la Tabacalera, ancienne fabrique de tabac de la ville qui abrite ce musée d’art russe. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ces 2300 mètres carrés de salles d’exposition sont entièrement remplies par cette impressionnante collection venant de l’est. Repin, Marc Chagall, Vladimir Tatlin, Wassily Kandinsky, Rodchenko sont les maîtres des lieux. À côté d’une extraordinaire sélection permanente, deux expositions temporaires annuelles ravissent les visiteurs. C’est en étroite collaboration avec le Musée National Russe de Saint Pétersbourg que la ville de Malaga sélectionne les artistes de passage dans ce lieu qui figure le premier siège d’art russe occidental. Rien que cela! Mention spéciale pour les peintures réalistes retraçant les pages sombres et violentes de l’histoire de l’Union Soviétique.

C’est au 15 de l’Avenida de Sor Teresa que ce beau bijou vous attend. Le prix de l’entrée oscille entre 6 et 8€, en fonction de l’accès supplémentaire aux expositions temporaires ou non. L’audio guide est un plus!


Le Musée du verre et du cristal

On s’y rend tant pour sa collection que pour la beauté du bâtiment qui l’abrite et qui date du 18ème siècle. Superbe patio entouré de colonnes et de galeries, joli jardin, splendides escaliers ornés de faïences colorées, inspiration mauresque et voûtes spectaculaires, la lumière naturelle entre dans ce lieu pour sublimer les pièces exposées. Objets de l’Égypte ancienne mais d’origines phénicienne, byzantine et/ou médiévale, le verre et le cristal sont des matières qui prennent une toute autre dimension dans ce voyage dans le temps. Coup de cœur pour la splendide collection iranienne datant des 11ème et 12ème siècles.

Le musée se trouve Plaza Santísimo Cristo de la Sangre et l’entrée est fixée à 7€. Il est fermé le lundi


Le Musée du vin

Le très joli Palais Biedmas, datant du 18ème siècle, abrite ce musée consacré au raisin et au vin. Cet espace s’attarde sur l’histoire, la culture, l’art et la formation autour des vins de la province de Malaga. Une impressionnante collection de plus de 400 lithographies, des étiquettes, des affiches, des salles de dégustation et une boutique; rien ne manque dans ce haut lieu de l’œnologie situé place des vignerons (Plaza de los Viñeros).

Le musée est fermé le dimanche et son prix d’entrée est fixé à 5€.


Le Musée de Malaga (collection des Beaux-Arts et d’Archéologie)

Le Palais de la Douane, construit dans un style néoclassique et aux allures de somptueux immeuble de type Renaissance Italienne, renferme une double collection, à savoir plus de 15.000 pièces archéologiques ainsi qu’une vaste collection de 2000 œuvres des 19ème et 20ème siècles. La magnifique section des Beaux-arts inclut des toiles et des sculptures de Luis de Morales, Murillo, Goya, Luca Giordano, Antonio del Castillo, Alonso Cano, Ribera, Velázquez, Vicente Carducho, Pedro de Mena ou Zurbarán, autant dire du très beau monde! Ajoutez-y l’une des collections les plus complètes de peintures espagnoles du 19ème siècle avec des œuvres de Sorolla, Carlos de Haes, Federico Madrazo, Esquivel, Vicente López Portaña, Ramón Casas, Moreno Carbonero ou Enrique Simonet. En ce qui concerne la collection de pièces archéologiques, elle couvre la période allant du 8ème siècle avant Jésus-Christ à l’époque médiévale. Juste impressionnant! Le musée est gratuit pour les ressortissants européens et ferme le lundi. Découvrez-le Plaza de la Aduana. 


Conclusion Malaga, ville dont la réputation d’une cuisine savoureuse n’est plus à faire mais aussi, cité qui dispose de jolies plages et d’un climat idéal, est devenue incontestablement la capitale culturelle du sud de l’Espagne. Tant d’artistes y vivent (ou y ont vécu) et son offre en matière de musées et d’art est bluffante. Malaga vous attend chers lecteurs, partez à sa découverte!