Estepona, une ville, une âme…

Rédigé le 28/03/2024
Frederic André


Les habitants de Estepona sont à coup sûr, les meilleurs ambassadeurs de la ville. Croisés au cours de notre promenade, ils aiment s’attarder sur l’amour qu’ils portent à leur cité d’origine. Au même diapason, ils en parlent avec des étoiles dans les yeux et une immense fierté.

On ne peut que leur donner raison. La magie qui règne dans les rues étroites et colorées du centre historique est unique. Les Esteponeros s’accordent sur le fait que depuis que le maire actuel est au pouvoir, la ville a véritablement fait peau neuve. Elle est devenue cette perle de la Costa del Sol où les fleurs et la végétation ont envahi places et ruelles. A chaque changement de saison, une nouvelle palette de couleurs offre à la ville un nouveau visage. Lors de notre balade, les bougainvilliers et les jasmins embaument chaque recoin de la station balnéaire. Chacune des rues dispose également de ses propres pots de couleur accueillant des fleurs fraîchement plantées. Les habitants ont également joué le jeu et ont emboîté le pas à la municipalité en fleurissant leurs balcons et leurs portails. La piétonnisation est également un « atout charme » qui séduit le visiteur. Chaque année, plus de 400.000 voyageurs font de Estepona leur destination de villégiature. La ville conquit les cœurs, pour preuve, elle a doublé sa population en vingt années. La cité balnéaire convainc donc touristes et nouveaux arrivants avec une combinaison unique. On y bénéfice des embruns et de l’air frais d’un village marin. Les plages sont larges et magnifiques. Musées et centres d’intérêt touristique s’y sont multipliés. La ville est propre et prend des allures de carte postale avec des milliers de pots de fleurs. On comprend aisément dès lors, le slogan « Estepona, Jardin de la Costa del Sol », créé par la municipalité. Alors, suivez-nous chers lecteurs pour découvrir une ville colorée et aux exquis parfums fleuris!



Le cœur d’une cité qui bat la chamade

Doté d’une architecture andalouse typique, combinant habilement la tradition avec une touche de modernité, le centre historique de Estepona est une étape indispensable à votre visite de la Costa del Sol. Il règne, dans le coeur de la ville, une atmosphère chaleureuse et détendue. On y découvre un amas de ruelles bordées de fleurs offrant un spectacle de couleurs chatoyantes contrastant avec la blancheur des façades. La lumière inonde la zone urbaine et réchauffe les cœurs à Estepona. Les habitants ont le sens de l’accueil et veillent à perpétrer les traditions anciennes. Autour de la Place des Fleurs, on découvre de petites boutiques, de jolies terrasses de restaurants et de bars et tellement de charme. Le « Quartier de la Villa » est le plus ancien de la cité balnéaire. On y retrouve les monuments les plus anciens et plus emblématiques. Poussez les portes de l’Eglise Santa Maria de los Remedios, c’est s’offrir une expérience mystique. L’édifice religieux est aussi beau à l’intérieur qu’à l’extérieur. La grande tour à quatre corps, l’une des ultimes construites en céramique bicolore, a tenu bon face aux secousses du tremblement de terre de 1755 et peut être observée de n’importe quel point de la ville. Les ruines des remparts du Château de San Luis, construit par les Rois Catholiques à la fin du XVème siècle sont une véritable source d’inspiration. La Tour de l’Horloge, gardienne du temps rappelle aux passants que les minutes s’égrènent mais que la beauté et le pouvoir d’attraction de la cité sont intemporels. Le musée archéologique d’Estepona est, quant à lui, niché dans un édifice construit au XIXème siècle sur le site d’une ancienne citerne de l’époque musulmane. Il abrita la Mairie de la ville jusqu’en 2011. Avec son essence typiquement andalouse et sa véritable âme, Estepona séduit et ne s’oublie pas. Le visiteur est choyé par tant d’offres touristiques et par les multiples activités culturelles proposées.

Mais la perle de la Costa del Sol dispose encore de nombreux trésors…



La magie des orchidées en plein cœur de la ville

La station balnéaire d’Estepona compte parmi ses nombreuses offres touristiques un orchidarium de toute beauté. On y croise un nombre impressionnant d’espèces végétales plus surprenantes les unes que les autres. Nous avons suivi dans cet écrin contemporain magnifique, Anatoli qui prend soin depuis huit années des 8000 plantes qui y poussent. Parmi ces végétaux, plus de 1300 orchidées offrent un spectacle impressionnant et haut en couleur. Cette serre géante est la plus vaste collection européenne où domine une cascade d'eau de près de vingt mètres de haut. Dans cet espace vitré, tout est mis en place pour recréer l’habitat original de ces espèces végétales provenant des quatre coins de la planète. Certaines zones incluent des plantes d'origine américaine alors que dans d’autres, poussent des variétés asiatiques. Le visiteur apprécie également les superbes jardins verticaux où les reines de la chlorophylle grimpent et forment des compositions proches de leur environnement naturel.

Depuis son ouverture en mars 2015, ce superbe temple botanique est devenu l’un des espaces les plus visités d’Estepona. Il s’agit d’un réel spectacle de mère nature dans un très bel édifice contemporain situé en plein cœur de la ville. Anatoli nous renseigne que c’est la période d’avril à juin qui connaît le plus de succès côté fréquentation en lien avec la floraison de la plupart des espèces. Mais, des orchidées sont en fleur tout au long de l’année, chacune disposant de son propre rythme (Anatoli nous renseigne qu’une plante issue de l’autre hémisphère met en moyenne trois années pour s’adapter aux saisons inversées et adopter un nouveau cycle). La première semaine de novembre, y est organisée une foire, attirant énormément de visiteurs, avec la possibilité d’acheter de nombreuses espèces d’orchidées. A ne manquer sous aucun prétexte !



Connaissez-vous l’extraordinaire Amorphophaullus Titanium ?

Cette plante originaire des forêts tropicales de l’île de Sumatra, en Indonésie, est considérée comme la plus grande fleur du monde. Elle peut atteindre plus de 3 mètres de hauteur. Sa floraison est un événement exceptionnel qui ne se déroule que toutes les 3 ou 4 années dans les meilleures conditions et ne dure que trois jours. Cette plante est aussi appelée « la fleur morte » car son parfum est nauséabond (une odeur de viande pourrie). Anatoli nous renseigne que la dernière fois que la fleur a poussé dans son immense jardin, c’était en 2017. Depuis, capricieuse et regrettant probablement les conditions climatiques naturelles de ses terres d’origine, l’impressionnante plante semble bouder les visiteurs.



L’orchidarium d’Estepona est situé au 86 de la Calle Terrazza. Il est ouvert le matin de 10h00 à 13h30 et l’après-midi de 15h00 à 18h00 et ce, du lundi au samedi. Le dimanche, il est accessible de 10h00 à 14h00. Le prix d’entrée est fixé pour les adultes à 3 euros et à 1 euro pour les enfants.

Pour plus d’infos : https://orchidariumestepona.com



Triple surprise dans les arènes de la ville

Nous vous emmenons maintenant à la découverte d’un diamant à trois facettes, trésor quelque peu ignoré de la ville. Carmen Perez Hinojosa nous attend à la Plaza de Toro pour nous guider et la surprise est grande de découvrir un lieu si riche en patrimoine et en culture avec trois musées différents. Bien entendu, nous nous attendions à une immersion dans le monde de la tauromachie mais un musée ethnographique et un musée paléontologique complètent l’ensemble. Le premier espace qui nous est présenté est dédié à Antonio Ordóñez, le premier grand torero né dans la municipalité. Les arènes d’Estepona ont été inaugurées en 1972 par le matador Francisco Rivera Paquirri. Son design asymétrique est une œuvre de l’architecte Juan Mora Urbano et ce sont plus de 5000 « aficionados » qui peuvent venir assister aux rares et prestigieuses corridas qui y sont organisées, notamment lors de la fête du Saint Patron de la ville, le 15 mai. Le musée taurin ne déçoit pas. Dans cet espace, on retrouve une multitude d’objets liés à la discipline avec affiches, costumes de lumière, photographies et objets divers. L’âme du jeune torero Fransquito Gil, enfant de la ville ayant succombé en 1935, dans les arènes locales, semble planer dans ce lieu magnifique.

Autre espace pour une autre ambiance ensuite alors que l’on pénètre dans la partie paléontologique. Les salles ont subi un important lifting pendant la période de crise sanitaire. Éclairages, nouveaux espaces, visites plus didactiques, ce joyau de la municipalité est divisé en cinq zones différenciées. La première est dédiée aux dinosaures, même si la présence de ceux-ci n’a jamais été confirmée dans la région1 . D’immenses répliques d’espèces découvertes en Argentine impressionneront petits et grands. Le second espace invite à un tour du monde avec une collection de mollusques marins.

La troisième zone permet l’étude d’une sélection de roches et de minéraux issus de la Sierra Bermeja. La chaîne de montagne se distingue à plus d'un titre, d'un point de vue géologique des reliefs et sommets voisins. La suivante regroupe une collection de fossiles des périodes du Paléozoïque, du Mésozoïque et du Cénozoïque. Enfin, le dernier espace abrite une collection d’invertébrés marins de la période du Pliocène, une période importante pour la région avec une riche diversité de fossiles découverts.

Quant au troisième espace, situé à l’étage supérieur, il est consacré au musée ethnologique. On y retrouve la maison typique du début du siècle dernier, période où agriculture et pêche rythmaient les saisons. On y découvre une ancienne forge, de vieux outils permettant la culture de la terre, des objets en relation avec l’évolution de la pêche. Entre campagne et mer, la ville a toujours revendiqué ses deux identités. L’espace est extrêmement intéressant et enseigne aux nouvelles générations les anciens métiers. On y découvre aussi que bien avant la mondialisation, Estepona disposait avec «La Tejilla» de sa propre limonade, fabriquée localement !

Les arènes et ses trois musées sont ouverts gratuitement du mardi au samedi de 09h00 à 14h00. De 08h00 à 14h00, le dimanche, se déroule également un marché aux puces dans l’enceinte où règne une grande effervescence et où vous pourrez dénicher de fantastiques objets !



La Sala Mirador del Carmen fait briller Estepona !

Voici probablement le lieu qui permet à Estepona d’entrer dans la cour des grands. Avec ce centre dédié à l’art et à la culture, la cité se profile comme l’une des plus avant-gardistes de l’Andalousie. Participant à la transformation urbaine, le Centre Culturel du Mirador del Carmen, imaginé par l’architecte Salvador Moreno Peralta, accueille depuis l’an dernier des expositions de haut vol. Après « Vivre dans la peinture », une rétrospective de peintures d’artistes espagnols du XIXème au début du XXIème siècle (Luis Feito, Menchu Gal, Antonio Saura, Antoni Tàpies,…) qui a accueilli plus de 21.000 personnes l’an dernier, les visiteurs se délectent, depuis novembre, d’une exposition consacrée à Goya intitulée, « Désastres de la guerre1» . L’étroite collaboration avec le Musée Carmen Thyssen de Malaga (et la Collection Carmen Thyssen-Bornemisza) permet aujourd’hui à la ville de s’imposer en étendant ses offres culturelles et artistiques dans cette salle immense divisée en trois espaces. Le bâtiment emblématique dominant le grand boulevard piétonnier ouvre la ville à la mer et devient la figure de proue d’un ensemble urbanistique réussi. La tour dont le sommet offre des vues exceptionnelles, abrite l’espace culturel (la « Sala Mirador del Carmen » en collaboration avec la Fondation Mapfre), mais aussi une bibliothèque verticale, un conservatoire de musique2 , un auditorium et prochainement un restaurant. Estepona est plus que jamais en phase de réussir son pari culturel…

Le centre d’exposition du Mirador del Carmen est accessible gratuitement aux personnes inscrites à Estepona. Pour les autres, le prix d’entrée générale est fixé à 6 euros. La salle est accessible du mardi au dimanche et ce, de 10h00 à 14h00 et de 16h00 à 20h00. 

​​Direction le douzième étage pour une vue imprenable ! L’accès à la plateforme supérieure de la tour est possible. Le paiement d’un euro en faveur de l’association APRONA, une fondation venant en aide aux personnes handicapées, vous donne accès à l’ascenseur pour une montée vertigineuse jusqu’au dernier étage pour y jouir de vues imprenables. Les horaires sont les suivants : de 09h30 à 14:00 et de 17h00 à 19h30. Alors, soutenez la fondation APRONA ! https://aprona.jimdofree.com



Reine du Street Art, Estepona est un musée d’art moderne à ciel ouvert !

La dernière décennie a vu fleurir des tableaux géants sur les murs des immeubles de la station balnéaire. L’art urbain se réinvente à Estepona avec 62 peintures murales gigantesques répertoriées. Elles sont les étapes d’un nouveau circuit touristique permettant de les admirer dans les différents quartiers de la ville. Les premières œuvres datent de 2012 et depuis, elles se sont multipliées offrant des touches colorées et une impression originale et unique à des bâtiments qui sont parfois quelconques. Cette « Ruta de los Murales » (Route des Peintures Murales) est un chemin de promenade « arty » qui vous permet de flâner dans les rues et ruelles d’Estepona et d’admirer les fresques impressionnantes d’artistes de renom. Les immeubles en béton nous apparaissent sous un autre angle et revêtent une palette de couleurs pour oublier le gris qui les anime. La mairie a répertorié les peintures géantes et propose un itinéraire complet pour ne rien manquer lors de votre promenade. Cette découverte est ludique et peut se faire avec les enfants. Voici donc un excellent prétexte à une initiation à la photographie. Cet hommage à l’art urbain sous forme de jeu de piste nous invite à parcourir des quartiers peut-être plus méconnus de la ville et d’y découvrir l’essence même de la station balnéaire. La plupart des œuvres sont imaginatives, brillamment exécutées et surtout en harmonie avec leur cadre, leur environnement…

Votre guide Esprit Sud a sélectionné quelques arrêts obligatoires:

À côté de l’Orchidarium, se trouve une œuvre de José Fernandez Rios, peintre hyper-réaliste. Il y a réalisé une double fresque représentant des palmiers et des bougainvilliers. Inspirée et inspirante, cette peinture murale s’intègre parfaitement dans le paysage urbain. Un peu plus loin dans la ville, on découvre une fresque géante de 300 mètres carrés où figure un jardinier prenant soin d’un bougainvillier. L’effet visuel recherché provoque la confusion chez l’observateur. Les badauds ont l’impression que le jardinier est un personnage réel.

  • « Les âmes de la mer » est le titre de l’œuvre de Blanca Larrauri qui occupe la façade d’un des bâtiments de l’Avenida San Lorenzo. C’est un véritable hommage aux pêcheurs qui prend les traits d'une barque qui se reflète dans l'eau.

  • «Une mère aimante » et «Le regard innocent d’un enfant», sont deux œuvres de l’artiste Francisco Alarcón. Il s’agit de peintures murales réalisées sur deux bâtiments du quartier Primavera. Très « arty », le peintre a opté pour une large palette de gris, de blancs et de noirs. Le réalisme des visages est véritablement troublant.

  • « Arrosons le jardin », une autre œuvre proposée par l’artiste José Fernández Rios, recrée la scène d’une petite fille arrosant un arbre.

  • Avec « Journée de pêche », on touche à l’une des peintures murales les plus frappantes de toute cette belle route « découverte ». Réalisée de nouveau par José Fernández Rios, l’œuvre occupe 6 façades pour une dimension totale dépassant les 1000 m2. Elle est la plus grande fresque du pays. Grâce à une technique trompe l’œil, l’artiste joue avec les différentes perspectives pour recréer une séquence dans laquelle un pêcheur est mis en scène



Des étendues de sable pour des plaisirs infinis

Récemment rénovée, la très belle promenade en front de mer que propose Estepona est un passage obligé pour une visite complète de tout ce que la cité a à vous offrir. Des îlots de végétation, de jolies fontaines, des sculptures, le Paseo Maritimo est le balcon d’observation privilégié de la mer et des levers de soleil spectaculaires. Très animé le soir, ce point de rencontre incontournable s’étend sur plus de 3 kilomètres du port jusqu'au dernier grain de sable de la playa de la Cala. C’est aussi un endroit idéal pour découvrir le meilleur de la gastronomie locale dans les paillotes de plages (chiringuitos) situées le long de la magnifique promenade. L’été, de petits marchés artisanaux y fleurissent alors que tombe la nuit. Les nombreuses plages de sable fin sont larges et sont de véritables invitations à la baignade dans une eau cristalline. Un véritable éden vous attend à Estepona avec vues sur le Rocher de Gibraltar et la côte africaine, alors à vos maillots!


Le saviez-vous ?

Le plus grand mur d’escalade en plein air d’Espagne vient également d’être construit en bordure du Parc des Expositions, une structure impressionnante de près de 700 mètres carrés de surface. Retrouvez l'article Esprit Sud Magazine sur ce sujet.


Vous l’avez compris chers lecteurs, Estepona, c’est bien plus que ce magnifique jardin urbain d’où découle son surnom tant mérité de “Jardin de la Costa del Sol”. La cité balnéaire a pu conserver ses coutumes et traditions malgré un développement touristique, qu'elle est parvenue à contrôler. Son climat idéal et son emplacement entre mer et montagnes en font un véritable petit paradis sur terre. Nous pourrions encore disserter des heures sur les trésors de la ville. Son offre hôtelière est tout simplement exceptionnelle avec, par exemple l’Hôtel Ikos, récemment classé dans le top 10 mondial des meilleurs hôtels par le Traveller’s Choice de Tripadvisor. Les loisirs sont innombrables dans la région, tant sur terre que sur mer. Près de 30 terrains de golf d’excellente qualité attendent les sportifs de tous les niveaux. Les clubs de plongées sont nombreux et les excursions en mer vous promettent de belles aventures. Les 23 kilomètres de littoral vous garantissent des journées de plage merveilleuses avec activités nautiques et infrastructures modernes et confortables. La Playa del Cristo vous attend dans une jolie crique alors que celle de la Rada, la plus populaire, est directement accessible du centre historique. Enfin, Estepona s’est, au cours de la dernière décennie muée en destination durable et offre de magnifiques chemins de promenade dans le site naturel de la Sierra Bermeja parmi lesquels figurent La Promenade des Pinsapos ou celle du Pico des Reales. D’autres pistes forestières de toute beauté vous attendent dans le Parc Municipal de San Isidro. Oxygène et vitamine D à la clé!



Voyage au cœur de la préhistoire !

Estepona, ce sont ces ruelles aux maisons blanchies à la chaux et aux façades fleuries et ces plages magnifiques de sable fin mais la station balnéaire renferme également un trésor du passé qui nous plonge plus de 5000 ans en arrière. Nous sommes allés à la rencontre de Juan Jose Valdivia Garcia, guide passionné et responsable du site. Il nous fait découvrir une spectaculaire nécropole mégalithique, découverte par hasard en 20011. Une voûte de 24 mètres de diamètre et de 6 mètres de hauteur est dissimulée sous un monticule recréant l’architecture funéraire mégalithique.

Côté muséographie, le site est également riche en surprises. Les pierres légendaires sont plongées dans une nuit éternelle avec un ciel étoilé, conduisant le visiteur dans un voyage magique. On y découvre une collection d’objets retrouvés dans les galeries (outils, pointes de flèche, vases en céramique, ornements funéraires, …) et une vidéo est également projetée pour mieux comprendre ce qu’était la vie des hommes de la région, il y a plus de cinq millénaires. La visite se veut didactique et adaptée aux adultes comme aux enfants.

Partez pour cette découverte unique ! Le Parc San Isidro est situé à Pedregales, 29680 Estepona, à 15 minutes en voiture du centre- ville. Des visites guidées y sont organisées du mardi au dimanche (à 10h00 en anglais et à 11h00 en espagnol), sur rendez-vous (contactez le 0034 675 942 975). Le prix d’entrée est fixé à 8 euros (gratuit pour les plus petits et 5 euros pour les enfants de 8 à 12 ans).



Estepona, ville tournée vers le futur !

Force est de constaté que la dynamique impulsée par les autorités publiques a été suivie par le secteur privé. La page de la corruption est bel et bien tournée avec l’arrivée en 2011 de José Maria Garcia Urbano, à la tête de la ville. Les affaires impliquant Jesús Gil ou le groupe Astapa font désormais partie d’un passé révolu. Le chef d’orchestre est omniprésent. Phase de piétonisation, construction du stade d’athlétisme et de l’auditorium, développement de projets culturels (opération séduction réussie avec la baronne Carmen Thyssen pour la collaboration avec le Mirador Del Carmen), sentier littoral de plus de 22 kilomètres de long, prise en charge de l’hôpital (face à l’inopérance de la Junta de Andalusia), le maire est sur tous les fronts ! Estepona attire, Estepona séduit. C’est une ère de stabilité et de développement harmonieux qui a débuté. Prenons comme illustration la présence de 16 hôtels dans le centre historique alors qu’il n’y en avait aucun il y a 10 ans. Côté fréquentation, ils peuvent se vanter d’un taux d’occupation moyenne de plus de 70%. Estepona dispose d’un pouvoir d’attraction certain et son authenticité joue comme un aimant. Les initiatives culturelles et sportives se multiplient et on assiste à un véritable éveil gastronomique. A la fin du siècle dernier, personne n’était en mesure de placer Estepona sur une carte et maintenant, la ville se consolide comme une destination unique. Un déplacement des grandes fortunes a été observé plus à l’ouest avec une fixation dans la région. L’investissement du Groupe Pacha dans le nouveau complexe « Laguna Village » en est une belle illustration. Le groupe Mosh, ancré solidement à Marbella mise aujourd’hui avec le luxueux chiringuito « Nido Beach » sur la station balnéaire. Les promoteurs immobiliers du secteur de luxe (Emare, Velaya, …) ont également mis le cap sur Estepona.