« Torrijas », le « pain perdu espagnol » qui provoque les passions !

Rédigé le 11/03/2024
Frederic André


Alors que revient le temps des processions et des cultes de cette Semaine Sainte, réapparaît aussi sur les tables et dans les boulangeries andalouses, le dessert qui symbolise à la perfection cette époque de l’année. 

Bien qu’ils puissent être préparés toute l’année, c’est surtout autour de mars et d’avril qu’il fait sa réapparition. Et on s’en réjouit tant c’est un douceur qui fait succomber petits et grands. 

Il prend place dans les assiettes afin de ponctuer un excellent repas où le poisson et principalement la morue sont à la fête. De plus, c’est le plat qui peut se préparer avec les plus petits pour un atelier cuisine en famille qui forgera d’excellents souvenirs. Les chérubins aiment donner un coup de main à l’élaboration de ces délicieuses tartines.


Ingrédients


  • Du pain rance
  • Un litre de lait
  • Trois œufs
  • Un citron
  • 2 bâtons de cannelle
  • De l’huile d’olive, du sucre et de la cannelle en poudre. 

La recette


  • Tout d’abord, le lait doit être amené à ébullition avec les bâtons et les zestes du citron, pour acquérir un arome exquis
  • Passez le mélange à la passoire. Le pain coupé en tranches plutôt épaisse est alors déposé dans le fond d’un plat où l’on verse le lait refroidi
  • Battez les œufs et trempez-y ensuite le pain précédemment imbibé dans le lait froid
  • Passez ensuite les tranches dans une poêle contenant de l’huile d’olive bouillante
  • Égouttez bien les tranches et n’hésitez pas à passer celles-ci dans du papier absorbant pour que ce ne soit pas trop gras.  

Avant de servir le délicieux pain, saupoudrez-le de sucre et de cannelle en poudre en fonction de vos envies. 


Lorsque l’on s’intéresse aux origines de ce dessert, on est surpris de retrouver les traces des premières recettes au premier siècle après Jésus-Christ.  

Mais leur mode d’élaboration actuel remonte au XVème siècle. C’est de nouveau un plat consommé en période de disette et de difficultés économiques. Il ne coûte pas grand-chose et il est particulièrement nutritif. De plus, il était de tradition de servir ce délicieux mets aux femmes qui venaient de donner naissance, pour ses qualités reconstituantes et pour le taux de sucre qu’il contient. C’est plus récemment, près de trois siècles plus tard, que ce pain délicieux se trouve associé à la période du Carême. La raison est bien entendu toujours la même, c’est-à-dire pallier à l’absence de la viande ou apporter un apport calorique massif après des jours de jeûne.