Le jeudi 28 Mars 2024, dans le salon VIP de Miraflores Golf, exceptionnellement mis à notre disposition ce jour-là , se sont retrouvés les fidèles du groupe Esprit Livre avec pour objectif de débattre autour des thèmes du livre « Bêtes, Hommes et Dieux » de Ferdynand Ossendowski. L’ouvrage qui plonge le lecteur en Mongolie interdite du début des années 20 n’a pas fait l’unanimité.
Le roman de cet écrivain polonais, géologue, explorateur et homme politique, est une histoire de fuite sans fin disposant pourtant de tous les ingrédients pour séduire les lecteurs et les tenir en haleine, jusqu’à la dernière page. Malheureusement, l’assemblage du récit n’a pas fonctionné auprès de notre audience et de nombreux lecteurs d’esprit Livre se sont sentis déroutés face à cette improbable et surprenante épopée. L’exercice le plus compliqué était celui de démêler le réel et l’imaginaire de cet ouvrage.
Les critiques ont fusé et les notes attribuées à ce roman furent très sévères avec une moyenne sans appel, un 3/10 récolté après de vifs et francs échanges. On ne peut plaire à tout le monde, Monsieur Ossendowski…
Après cette analyse collective, l’axe de réflexion de comment sélectionner les livres pour nos sessions fut abordé. Ceux choisis doivent nous sortir de nos habitudes de lectures personnelles et nous permettre de s’ouvrir à de nouveaux horizons. Maintenant, la lecture
doit rester un moment de plaisir et c’est un facteur essentiel, rassemblant l’audience autour d’un ouvrage…
Tolérance, difficile exercice de conciliation, respect de l’avis de l’autre, nos membres « Esprit Livre » ont vécu une session plutôt agitée. En a découlé cette nouvelle règle, plutôt originale et conduisant à un certain consensus : expérimenter la lecture de deux livres lors des futures sessions de manière à proposer deux genres ou deux styles radicalement différents.
La prochaine séance d’Esprit Livre attend nos amateurs de mots le jeudi 25 avril avec une sélection de deux romans. « LʼOeuvre au Noir » de Marguerite Yourcenar, séduisant par son style léché et saisissant, est paru en 1968 et obtint le prix Femina. Avec cette perle, l’académicienne raconte le destin tragique dʼun homme extraordinaire et passe à la loupe une époque particulière, la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance. Cette période de l’histoire se caractérise par une extrême brutalité, alors que se profile les temps dits « modernes »…
« LʼOeuvre au Noir » s’opposera au roman de John Kennedy Toole, « La Conjuration des imbéciles », tout en humour, paru en 1980. Ce dernier fait référence à la célèbre citation de Jonathan Swift, mise en épigraphe, « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui ». Ce livre est jouissif et truculent ne manquera pas de faire pleurer de rire les lecteurs.
De bons moments attendent, une nouvelle fois, les membres du cercle de lecture Esprit Livre.