Les surprises de la journée du premier anniversaire avait été secrètement gardées et savamment concoctées de manière à ce que cet événement soit inoubliable. Ce fut le cas. Au-delà de nos espérances, cette fête fut parsemée de surprises tant culturelles que gustatives et nous avons vécu, tous ensemble, des instants magiques.
C’est dans un nouveau cadre que les fidèles d’Esprit Livre se sont retrouvés pour partager leur passion des mots. L’écrin de tranquillité offert par les installations du Miraflores Golf fut le lieu parfait pour échanger et célébrer ce premier anniversaire.
A 11h30, l’équipe studieuse s’est retrouvée autour d’une jolie table. Nous avons débuté la séance par une série de remerciements que j’ai adressés à l’ensemble du groupe. Il m’était impératif de témoigner ma reconnaissance pour la qualité intellectuelle de nos membres mais aussi pour la franche bonne humeur générale qui a régné durant les 12 réunions précédentes. Ces facteurs expliquent certainement le nombre croissant des adhésions. Rappelons que sans amour et sans passion de la lecture, Esprit Livre n’existerait pas, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. « Les Enfants de la Volga », le roman du jour a rythmé nos premiers échanges. Ce livre de Gouzel lakhina (sans majuscule) fut, comme le veut la tradition, analysé, commenté et décortiqué par chacun des membres présents. Les critiques tant positives que négatives ont fusé traduisant le ressenti de chacun. Les avis divergents rencontrés signent une nouvelle fois tout l’intérêt du club de lecture. La beauté de cette histoire naît du décalage énorme entre une réalité historique violente de l’ancienne Union Soviétique contrastant avec une narration prenant la forme d’un conte naïf aux notes réalistes. Une note moyenne de 6,7/10 fut attribuée à l’ouvrage de cette écrivaine russe.
En fin de cette première partie tant enrichissante que studieuse, il fut décidé du prochain ouvrage et de la prochaine session. Ce sera « Le Roi des Aulnes » de Michel TOURNIER, prix Goncourt 1970. Le roman de ce monstre de l’écriture animera notre audience le jeudi 30 novembre 2023. Nous nous plongerons en Allemagne nazie pour suivre notamment le destin d’un homme, Abel Tiffauges. A travers une enfance difficile en pensionnat et lors de la seconde guerre où il sera prisonnier de guerre, nous suivrons son parcours. Rappelons que le titre est issu du poème de Johann Wolfgang con Goethe, retraçant la légende de la créature mythique qui séduisait les petits garçons pour ensuite les tuer. Les pages de ce prix Goncourt oscille entre le bien et le mal…
Après les débats, place à la fête. Nous portions un toast à Esprit Livre alors que la première surprise fit son apparition. Eva Garcia, écrivaine et poète, nous a fait l’immense plaisir de se joindre à nous à l’occasion de cette journée spéciale. Elle a partagé avec les membres sa passion des mots, son amour de l’écriture et a également présenté son premier roman, « Lʼ Été Andalou », récemment paru. En toute simplicité, nous avons pu échanger lors d’un délicieux repas préparé par Ludovic et ses équipes du Bobby Jones Restaurant & Spikes Bar. Par sa bienveillance, sa douceur, son sourire, sa simplicité et son élocution, Eva fut comme une étoile brillante (et non filante) qui prit place parmi nous durant deux heures de réel bonheur.
En fin de repas, une autre surprise attendait les convives avec un instant dessert proposé par la souriante Sadia de Sweetcupsdias. Les gâteaux créés par cette artiste pâtissière surprennent par leur réalisme. Cette conceptrice d’œuvres sucrées pour « palais gourmands» fit son apparition avec un chef d’œuvre dans les mains. La création représentait une série de trois livres empilés, un travail long et minutieux pour un résultat exceptionnel.
Après le triste découpage de ce superbe dessert ( il est clair que l’on aurait voulu le conserver intact ), nos papilles ne furent pas déçues.
Le cœur rempli de bonheur et la tête chargée de souvenirs heureux, nous nous sommes fixés rendez-vous le mois suivant. « Longue vie à Esprit Livre » furent les derniers mots prononcés par l’audience avant de se dire au revoir.
