Vous avez passé un bon moment, entre amis, en terrasse d’un bar de Málaga. L’ambiance est détendue, les tapas excellentes, le vin frais à souhait. Et puis vient le moment de régler… Le serveur arrive avec l’addition, vous lui demandez de la diviser, chacun souhaite payer sa part, normal. Mais là, il vous répond, tout sourire « Lo siento, no se divide la cuenta. » Impossible de séparer la note. Surprise, petit malaise, regards échangés. S’en suivent les calculs et les Bizum croisés… Une scène devenue de plus en plus courante à Málaga.
Certains bars affichent désormais clairement qu’ils ne divisent pas l’addition, souvent via une mention discrète à l’entrée ou sur le menu. Une pratique qui interroge dans une région où tout se partage de l’assiette à la note, et où l’esprit de convivialité fait partie de l’art de vivre.
Mais qu’en est-il vraiment ? En Andalousie, un établissement peut refuser de diviser l’addition à condition de l’annoncer à l’avance. La loi est claire, tout ce qui relève d’une politique interne doit être affiché de manière visible. Sans cela, vous êtes dans votre bon droit de demander la hoja de reclamaciones, le formulaire officiel de plainte, disponible dans tous les établissements.
Même chose pour les moyens de paiement. Un bar peut légalement refuser la carte bancaire, s’il le précise dès l’entrée. Mais il ne peut pas exiger que vous payiez uniquement par carte, ni vous imposer de frais supplémentaires pour ce choix.
Et ce n’est pas tout. Vous ne devriez jamais payer un supplément pour réserver une table. Si l’eau du robinet vous est refusée, c’est également contraire à la réglementation. Quant aux menus uniquement disponibles via QR code, ils doivent obligatoirement être complétés par un menu papier.
Pour les consommateurs, le mot-clé reste donc la visibilité. Si un établissement affiche ses règles, il est dans son droit. Mais dans le cas contraire, vous êtes protégé.