C’est dans le quartier de Ciudad Jardín que l’on trouve les origines de ce délicieux gâteau, autre symbole de la ville. La légende veut que son nom Loca (qui veut dire folle) découle de la présence d’un hôpital psychiatrique face à l’atelier où ce plaisir sucré fut créé. D’autres vous diront que son nom est inspiré de la chanson populaire du moment « A lo loco se vive mejor », d’ailleurs, au début, on les appelait loco et non pas loca. Deux disques de pâte feuilletée renferment une succulente crème pâtissière et sont recouverts d'un glaçage éclatant aux œufs et à l'orange, ce qui en fait de réels délices. On le décore généralement d'une griotte de taille moyenne ou d’une cerise confite.
Les ateliers de Tejeros ont vu naître ce petit gâteau. Depuis cet instant, chaque jour, leur atelier élabore plus de 2 000 gâteaux Loca de tailles différentes. Toutes les générations les apprécient et des formats XXL sont également créés pour des événements spéciaux comme des mariages ou des fêtes de famille.
Marie Jésus, mieux connue comme Mari Tejeros, tenait la boutique dans les années 50 et engagea Eduardo Rubio Cao, un footballeur barcelonais jouant comme défenseur au club de Malaga. À cette époque, les sportifs professionnels ne gagnaient pas ce qu’ils gagnent aujourd’hui et, pour arrondir ses fins de mois, il travaillait comme pâtissier et filait même quelques coups de main à la charcuterie située à côté du confiseur.
Il désirait créer des petits encas quitahambres (qui font disparaître la faim), comme c’était la mode après la Seconde Guerre mondiale.
Le délicieux plaisir sucré est devenu, en un demi-siècle à peine, un signe d’identité locale résistant au passage du temps.