Un festival qui débute sur les chapeaux de roue !

Rédigé le 13/10/2024
Frederic André


Le vendredi 11 octobre a débuté en fanfare la trentième édition du Festival du Ciné Français de Malaga. Cette date anniversaire ne pouvait conduire qu’à un événement exceptionnel et notre équipe Esprit Sud Magazine n’a pas été déçue. La célèbre station balnéaire va vivre au rythme du septième art, façon langue de Molière, jusqu’au 18 octobre avec une série d’invités prestigieux et une programmation exceptionnelle. Peu avant 12h00, ce vendredi, Juliette Binoche arrivait dans les locaux de l’Alliance Française, accompagnée par Sullivan Benetier, le directeur. L’actrice qui s’est offert le luxe de dire non à Steven Spielberg à trois reprises au cours de sa carrière et qui pour les besoins d’un film n’a pas hésité de vivre dans les rues de Paris dans les condition d’un sans-abri, pour s’imprégner un maximum de cette vie difficile, s’est prêtée au jeu des questions réponses auprès de journalistes triés sur le volet. Celle qui décrocha notamment un oscar pour « Le patient anglais » en 1997, révéla que ce métier a été thérapeutique non seulement pour elle mais également pour le public qui peut se reconnaître dans les nombreux personnages qui l’ont habités. 



Juliette Binoche a aussi marqué son impatience quant à découvrir les bienfaits des bains arabes dans la capitale du soleil lors de son court séjour, au Hamman Al Andalus. D’ailleurs, Antonio Rivadeneyra, directeur du centre de bien-être l’a reçue chaleureusement quelques heures plus tard. La diva internationale l’a remercié de cette phrase écrite sur l’un des murs de l’établissement : « Merci pour ce temps des vapeurs et de farniente, merci, Juliette Binoche ». L’actrice, est née en 1964 à Paris d’un père réalisateur et d’une mère actrice, parents qui maîtrisaient, selon ses souvenirs, à la perfection la langue de Cervantes. Elle est revenue également sur sa carrière sans pour autant trop s’y attarder, elle se dit allergique à la nostalgie et à ces exercices de se replonger dans le passé. Elle se réjouit aussi de vivre à une époque où les femmes sont de plus en plus nombreuses tant devant que derrière la caméra. Son prochain projet est un documentaire sur la danse, réalisé par Marion Staelens, sa sœur. L’idée d’un passage derrière la caméra n’est pas exclue pour la star internationale. « Si les scénarii actuels reçus continuent à être aussi médiocres, je vais devoir m’y mettre ». Elle rappela que ses choix de rôles sont avant tout dictés par la volonté d’émouvoir le spectateur. Le temps d’un film, une actrice change de vie et c’est une véritable chance selon l’artiste, mitraillée par les photographes pendant cette session qui s’en amusa d’ailleurs, « mais qu’allez-vous faire avec toutes ces photos ? ». L’actrice s’est aussi émerveillée devant le gigantisme de la manquita, de la cathédrale. « Pour construire un édifice si énorme, on ne peut que profondément et vraiment croire en Dieu ! ». Elle espère trouver le temps lors de son séjour pour visiter ce lieu incontournable de la capitale de la Costa del Sol. 



Le soir, l’actrice fut applaudie chaleureusement lors de son passage sur le tapis rouge, par les personnes qui s’étaient massées aux abords du Cinéma Albéniz. Elle fut rejointe aussi par Francisco de la Torre, le maire de la ville, également présent et toujours prêt à soutenir les initiatives francophones dans sa belle cité. L’actrice a rejoint ensuite sur la scène, l’actrice Angela Molina, qui lui a remis son prix. Les deux actrices se connaissent bien et se sont réjouies de se retrouver à l’occasion de cet événement. Elles ont travaillé, toutes deux sur le film « The Return » et leurs retrouvailles sur scène ont véritablement créé un moment magique. Ensuite, la projection du film « Et plus si affinités » eut lieu, film de Olivier Ducray avec Isabelle Carré et Bernard Campan.

Après la séance, une soirée spéciale était organisée sur les toits de Malaga pour un public trié sur le volet. C’est en effet sur la Terraza de San Juan de l’Hôtel Malaga Premium qu’un beau cocktail fut organisé. Ce fut l’occasion pour nos équipes de retrouver Circé de Lylle, responsable de Mazette, le réseau pro pour les francophones d’Andalousie réunissant entrepreneurs, salariés et expatriés. Sullivan Benetier, directeur de l’Alliance Française de Malaga nous a aussi confié avec enthousiasme ses impressions sur les premières heures sans faute de cette trentième édition. Nous avons aussi pu recroiser Juliette Binoche, en toute simplicité, souriante et détendue, heureuse d’être ici sur les toits de cette ville lumière qui en ce soir magique avait des allures de paradis.


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