Bref rappel tout d’abord. Retour en 2018 sur la côte de Malaga qui connaît pendant l’été l’invasion d’une algue, responsable de la destruction d’une partie de la flore et de la faune. Cette algue portant le nom de “rugulopteryx okamurae” ou plus simplement algue asiatique, espèce envahissante s’est étendue et a peuplé les fonds rocheux. Elle se distingue par sa mauvaise odeur et sa teneur élevée en soufre. L’impact sur la faune et la flore locale a été presque immédiat et les bancs de poissons se sont déplacés pour laisser place à un véritable désert aquatique. La nature a ensuite pris le chemin de l’adaptation et après quelques années sans vie, de nombreuses espèces sont revenues dans les zones du littoral. Les boquerones et autres poissons ont retrouvé leur habitat naturel et dont le bonheur des pêcheurs de la Costa. L’adaptation des espèces végétales et animales est ce miracle permettant à la vie de reprendre dans des zones parfois menacées. Un autre exemple est lié à la disparition des oursins à la suite de l’arrivée de cette algue envahissante. Maintenant, ils réapparaissent massivement.
Cette réapparition n’est pas liée à la régression de cette algue asiatique, même si on enregistre un léger recul de sa prolifération. Elle est due à cette adaptation des espèces. Après donc une première étape invasive et très agressive avec déplacement de la faune et la flore, vient une phase de stabilisation (c’est la phase observée actuellement dans les zones de Marbella et Estepona). Enfin, la dernière phase est celle de la régression, celle que commence à connaître aujourd’hui le littoral de Málaga avec la réapparition du poisson. Et côté flore, le constat est identique. Même si l’algue est toujours présente, de nouvelles algues indigènes ont fait leur apparition, parmi lesquelles la ulve rigide, la éricale selaginoïde et la dictyota dichotoma.
Les scientifiques signalent aussi que certains « spots » font actuellement l’objet de véritable colonisation, c’est le cas par exemple pour les plages de Pedregalejo.
Les prochains mois nous diront ou pas si le retour à une certaine biodiversité se confirme.