La floraison des jacarandas transforme les rues d’Andalousie en un spectacle visuel magnifique avec ses fleurs lilas et violettes. Originaires d'Amérique du Sud, ces arbres trouvent un environnement idéal dans le climat méditerranéen de la région. Il se raconte que son nom proviendrait du Brésil et qu’il signifierait « jolies demoiselles ». Trouvant leurs origines dans l’hémisphère sud, ils ont une double floraison, plus significative au printemps et moins importante en automne, alors que dans l’autre partie du globe se célèbre le retour du beau temps. Ils ont en effet conservé génétiquement ce cycle malgré le changement de partie du globe. A Malaga, par exemple, la ville compte plus de 6 500 jacarandas et en plus de la beauté qu’ils offrent, chaque arbre absorbe jusqu'à une tonne de CO2 par an. Cela contribue ainsi significativement à la réduction de la pollution urbaine.
Cependant, leur beauté cache aussi des inconvénients. Les fleurs tombent rapidement, recouvrant les trottoirs, les voies publiques et les voitures, et rendant ainsi les rues glissantes à cause d'une substance collante sécrétée par les arbres lorsqu'ils sont attaqués par des pucerons. Ce phénomène a donc poussé la ville à ne plus planter de jacarandas le long des routes depuis 2015. Par contre, les parcs et jardins sont devenus depuis les lieux privilégiés pour les faire pousser.
Les jacarandas ont-ils des propriétés médicinales ? Leurs fleurs et feuilles possèdent des vertus anti-amibiase, antibactérienne, antifongique et antispasmodique. Elles sont utilisées pour traiter les infections gastro-intestinales et prévenir diverses maladies.
La floraison des jacarandas est un spectacle magnifique qui apporte autant de joie que de défis. Si leur beauté orne les villes et purifie l'air, elle nécessite également une gestion attentive pour minimiser les désagréments. Malgré ces défis, les jacarandas restent un symbole précieux de la symbiose entre nature et urbanisme en Andalousie.
