Ce sont des millions de femmes qui sortiront dans les rues en ce vendredi 8 mars et ce, à travers le monde entier ! Elles revendiqueront leurs droits, réclamant une égalité réelle.
Quand le calendrier laisse apparaitre la date de 8 mars, l’égalité sociale et professionnelle pour la gente féminine réapparaissent sur toutes les tables. Les femmes s’unissent massivement et revendiquent une nouvelle fois cette lutte pour l’égalité et contre la discrimination dont elles font l’objet par rapport aux hommes. On ne devrait pas avoir à consacrer une journée aux droits des femmes car les 365 jours de l’année devraient voir celles-ci jouir des mêmes avantages et des mêmes conditions que leurs homologues masculins.
C’est en 1975 que l’Organisation des Nations Unies (ONU) célébra pour la première fois la femme et ses droits. L’Année fut d’ailleurs qualifiée d’année internationale de la femme. Il faut attendre 1977 pour que l’Assemblée Générale des Nations Unies proclame officiellement cette Journée de la femme. Rappelons que plus d’un siècle avant cette reconnaissance officielle, de nombreuses travailleuses ont participé à des grèves, à des manifestations et initié différents mouvements pour réclamer des améliorations quant à leurs conditions de travail.
Ce jour de revendication trouve en fait son origine dans les mouvements ouvriers nés à la fin du XIXe siècle, en pleine période d’industrialisation. On note historiquement parlant, une première Journée Nationale de la femme aux États-Unis en 1909, essentiellement célébrée dans la ville de New York. L’année suivante, le 8 mars 1910, Un an plus tard, en 1910, le 8 mars, la deuxième Conférence Internationale des femmes socialistes de Copenhague proclame une journée spéciale internationale des droits féminins.
Le 8 mars est une hautement symbolique. Le 8 mars 1857, des centaines de travailleuses de l’industrie textile de New York sont descendues pour la première fois dans les rues de la ville pour réclamer de meilleures conditions de travail. Les manifestations se sont terminées par de violents affrontements avec la police. Depuis lors, cette date est restée dans le souvenir collectif du féminisme comme un symbole puissant de lutte.
Cette année encore, comme il est de tradition, de nombreuses manifestations auront lieu au travers du pays et en Andalousie bien entendu. Il s’agit une nouvelle fois de rappeler le long chemin parcouru mais aussi les différences et discriminations qui subsistent encore en 2024.
Le syndicat des étudiants vous convie pour une marche dès 12h00 dans les villes andalouses suivantes :
- Séville (Plaza Nueva)
- Cadix (Plaza San Juan de Dios)
- Malaga (Plaza de la Marina)
- Huelva (Plaza de las Monjas)
- Jaén (Plaza de San Francisco)
- Almeria (Purchena Gate)
Les collectifs féministes de la province de Cadix se fixent également rendez-vous à 18h00 à la Place Hasdrubal et le cortège prendra la direction de la Cathédrale.
Dans la même ville, le RADFEM partira à 18h30 de la Place Saint-Jean de Dieu, afin de rejoindre ensuite la Plaza de Palillero.
Dans la capitale andalouse, les groupes de l’UGT et du CCOO démarreront de la Place San Francisco pour rejoindre ensuite la Plaza Nueva.
Un collectif de « femmes survivantes » partiront, toujours à Séville, de la Torre Pelli. Elles s’uniront à un groupe de protestations contre le génocide palestinien.
Un autre mouvement féministe partira à 20h00 de Las Setas.
A Jaén, un groupe collectif féministe fixe rendez-vous à ceux qui veulent prendre part au défilé à 17h30, Place des Batailles.
Ce sont donc plus d’une trentaine de manifestations qui se dérouleront dans tout le pays.
Rappelons qu’en Espagne, femmes et hommes ont les mêmes droits, du moins sur le papier. Les lois accordent les mêmes droits et à l’école, les filles suivent le même programme scolaire que les garçons. Elles sont libres de choisir leurs études et leur futur métier. Plus tard, dans la vie professionnelle, les choses se compliquent car on note de véritables discriminations en matière salariale ou dans les positions dans la hiérarchie de l’entreprise. Dans la vie privée, les droits sont identiques face au mariage ou en lien avec l’éducation des enfants.
On entend donc, encore en 2024, parler d’inégalités. Les lois ont amélioré la situation mais force est de noter l’existence de graves inégalités. Les filles espagnoles continuent à avoir des difficultés à s’orienter vers des études d’ingénieur ou d’autres formations plus techniques. La moyenne salariale pour la population féminine est de 25 à 30 % plus basse que celle du groupe masculin. Des études avancent également que les femmes consacrent deux fois plus de temps que les hommes à gérer les enfants et s’occuper des tâches ménagères.
Vous l’avez compris, d’importants progrès restent à faire pour réduire ces différences même si, dans le sud de l’Espagne, les choses évoluent.