En ce début d’année 2024, les projets vont bon train et différents maires de la zone littorale de Malaga ont repris en main le dossier du train longeant le bord de mer et ce, de Manilva à Nerja.
Tous semblent unanimes. Il s’agit de l’un des projets les plus urgents. Les embouteillages fleurissent et s’amplifient lors de la période estivale avec une population chaque année plus nombreuse. On annonce en effet dans les 10 prochaines années le cap des 2 millions d’habitants atteints (on en est à 1.660.000 actuellement). Ce projet ferroviaire existe depuis près de 2 décennies mais ne semble pas convaincre tout le monde.
Des études de faisabilité sont toujours en cours et l’établissement d’un budget pour cet ouvrage dantesque est plus que compliqué.
Francisco de la Torre, maire de Malaga espère également que se débloque le projet. À la tête de la ville, principal moteur économique de la région, il insiste sur un calendrier qui débuterait par la mise en place du train qui relierait Malaga à Marbella, pour le prolonger ensuite jusqu’à Estepona et envisager l’extension vers Nerja ensuite. Il insiste que ce sont les instances étatiques centrales qui doivent créer l’impulsion, ce qui se justifie pleinement de par leurs compétences.
La réaction du maire autour de Marbella est plus que justifiée. Sur cette partie occidentale de la Costa del Sol, Marbella est la seule ville d’Espagne avec plus de 100.000 habitants qui n’est pas encore reliée au chemin de fer (156.000 habitants en 2023). Cet argument majeur se complète par le fait que la municipalité est aussi l’un des principaux centres touristiques du pays, avec notamment Puerto Banus, l’un des piliers du luxe en Espagne.
Ángeles Muñoz, la mairesse de la station balnéaire, reine de la jet-set, souligne aussi que le train de la Costa del Sol est plus qu’une nécessité. Bien entendu, les investissements sont massifs mais elle espère une rentabilité conséquente avec une mobilisation de plus de 5 millions de voyageurs par an. Elle soutiendra dès lors toutes les mesures prises qui feront avancer le projet.
Même si la ville de Torremolinos est déjà traversée par le train Cercanías, la mairesse Margarita del Cid, rappelle qu’il est urgent de désengorger les axes le long du littoral. Selon elle, il est urgent de chercher des alternatives aux véhicules privés et de réduire la densité de trafic très élevée. L’option « train littoral » serait dès lors un véritable saut qualitatif en terme de mobilité.
À Fuengirola se termine l’actuelle ligne de Cercanías. Pour Ana Mula, mairesse de la station balnéaire, le train permettrait à ses nombreux habitants travaillant à Marbella de s’y rendre facilement. Elle souligne aussi que cette excellente alternative aux véhicules privés aurait des avantages environnementaux avec la réduction du trafic et des gaz émis.
L’avenir nous dira si les instances politiques centrales feront avancer les choses sous cette impulsions nouvelles des maires de la Costa del Sol.