Il fait partie de l’ensemble classé au Patrimoine Mondial de l’U.N.E.S.C.O. avec le Torcal d’Antequera et les dolmens de Menga, Viera et El Romeral même s’il n’attire pas autant de visiteurs que ces autres sites.
Il est vrai qu’il est moins accessible que ces lieux voisins mais ce relief montagneux est de toute beauté. Il est pourtant possible d’accéder à son sommet même si le chemin est loin d’être simple en raison des propriétés privées qui l’entourent. Ajoutez-y la ligne ferroviaire et la rivière Guadalhorce, partir pour son ascension relève presque de l’exploit.
Ce site d’intérêt géologique revête également un caractère historique en lien avec les trois sites de Dolmens d’Antequera.
Les recherches menées les dernières décennies ont établi que l’enceinte funéraire de Menga s’entend sur la zone nord de la Peña. Cette parcelle est connue sous le nom de Matacabras et de curieuses peintures rupestres de style schématique y ont été découvertes. Au pied de la célèbre montagne, on retrouve également une série impressionnante de sites préhistoriques datant du Paléolithique Inférieur, comme celui de Cerro de la Virgen, de Huerta Ciprés, des Olivillos et le Partido Alto. Lors de la montée vers son sommet, dès que l’on quitte la plaine fertile de la Vega, on se confronte à différentes difficultés. Les pentes sont extrêmement inclinées et le promontoire rocheux impose une ascension à près de 900 mètres d’altitude. Oliviers, plantes endémiques, formations karstiques, bouquetins, aigle de Bonelli, oiseaux rupicoles, les surprises de l’écosystème qui vous y attendent sont nombreuses.
La célèbre montagne est connue dans la région pour ses célèbres légendes. Des mythes andalous sont nés de ces roches prenant la forme d’histoires d’amour impossibles, notamment celle d’un chrétien et d’une jeune musulmane. Les mots de Washington Irving, célèbre écrivain new yorkais du début du XIXème siècle, sont des plus passionnants lorsqu’il étend cette légende (née dans la ville d’Archidona) sur le papier. Le dénouement final de cette tragédie de l’imaginaire populaire conduit au suicide du couple, se jetant dans le vide sur les tranchants de la roche calcaire. Ce récit s’inscrit à l’époque de l’ancien Al-Andalus et rappelle le célèbre drame shakespearien de Roméo et Juliette. Mais les premiers écrits évoquant cette histoire d’amour qui finit mal précèdent la célèbre pièce de théâtre de l’auteur anglais. Certains habitants de la région disent d’ailleurs que William Shakespeare aurait été inspiré par cette légende locale. Irving, quant à lui l’a inclue dans son célèbre ouvrage des « Contes de l’Alhambra ». Il s’agit aujourd’hui d’un mythe romantique qui a dépassé les frontières de l’Andalousie.
Le rocher imposant qui se dresse au milieu des superbes paysages de la plaine évoque également une « forme humaine ». Certains y voient le visage d’un homme allongé, d’autres la tête d’un indien qui observe les nuages.
Nous vous conseillons d’observer cette montagne (de l’indien) aux légendes romantiques au départ de la forteresse arabe de la ville d’Antequera. Baladez-vous sur la Promenade des Barbacanes, passez par l’Arc des Géants et accédez au Mirador des Almenillas pour prendre de superbes clichés.