Les épisodes de “Calima” à la loupe

Rédigé le 15/02/2023
Frederic André

Certains d’entre-vous ont pu vivre, durant le printemps 2022 (au mois de mars) un épisode intense de “Calima” nous conduisant à voir tout en orange pendant près de 48 heures avec un impact non négligeable sur les façades de maisons et de bâtiments. 

Cette pluie de boue si particulière est un phénomène météorologique particulier se produisant lorsque de la poussière ou du sable sont en suspension dans l’atmosphère. 



Ce phénomène est relativement simple: les poussières et grains de sable en suspension dans l’air rendent ce dernier trouble et pratiquement opaque. En découle, un ciel prenant une couleur jaune voire orangée. L'autre caractéristique de cette manifestation météorologique est un air chaud et sec provenant du désert du Sahara. 



On distingue une “calima” naturelle ou de type A car les particules proviennent de l’environnement naturel du lieu et celle de type B lorsque ces particules proviennent par exemple d’une contamination ou d’un incendie (cendres par exemple, accident polluant ou épisode d’éruption volcanique). 

Si un épisode de pluie s’ajoute au phénomène, on constate une véritable averse de boue. Les particules en suspension dans l’air sont entraînées par l’eau. 

La fin du phénomène est permise par les déplacements de masses d’air qui finalement permettent de disperser les particules en suspension. 

Pouvant être comparé au brouillard (condensation de particules d’eau dans un environnement aux basses températures) mais à l’inverse de celui-ci, la “calima” conduit à certains dommages sur l’homme. Au-delà des dangers liés à la réduction de visibilité, cet air particulier et “souillé”, une fois inspiré peut s’avérer dangereux en fonction de sa composition et de la sensibilité pulmonaire de chacun. Les muqueuses peuvent aussi être irritées, les autres symptômes sont l’obstruction nasale, de la toux et une irritation des yeux. 



En Espagne, les épisodes de “Calima” sont assez fréquents, surtout en période hivernale. On remarque surtout ces phénomènes atmosphériques dans les Îles Canaries (Lanzarote, Fuerteventura…). Ce phénomène est bien entendu lié à la direction du vent. S’il souffle vers l’ouest, il entraîne toute la poussière du désert du Sahara vers l’archipel espagnol. S’il souffle plus vers le nord, la “Calima” touche le sud de la péninsule ibérique. 

Quelques conseils peuvent être suivis pendant ces épisodes : 

  • fermer les portes et les fenêtres
  • éviter les sorties et surtout les activités physiques en extérieur
  • hydratez-vous un maximum 

Cette sensation de fin du monde ne durera pas, rassurez-vous! Et après la “Calima”, revient toujours le soleil!