Exposition "Je suis la norme"

Rédigé le 12/10/2022
Frederic André


En marge du Festival du Film Français de Malaga, l’Alliance Française de Malaga a proposé une exposition de photographies intitulée, « Je suis la norme » compilant le superbe travail d’artistes francophones mais aussi espagnols.

Une exposition collective d’artistes inclus dans le programme parallèle à cette 28ème édition qui débutera le vendredi 14 octobre.



Au-delà des photographies, le cinéaste Sébastien Lifshitz propose également un film inédit traitant de l’évolution de la représentation de l’homosexualité au cours des dernières décennies en France. C’est une œuvre poétique mais aussi avec une véritable volonté politique qui vous attend.

Des artistes internationaux Gorka Postigo, Emilie Hallard, Soufiane Ababri ou Raphaél Chatelain se joignent au projet et apportent leurs visions particulières de ce qui reste "hors norme".

Qui détermine la normalité et surtout sous quels critères?

Cette exposition vise à décomposer cette norme pour dévoiler ce qui se cache derrière ce privilège d’identité, de sexualité, de capacité ou encore de race. Et au-delà, figure toujours cette fausse croyance, omniprésente, que la norme est toujours le plus fréquent, le préféré, le principal ou le correct.

L’exposition se déroule jusqu’au 15 décembre au sein des locaux de l’Alliance Française, Calle Canales, 11, 29002 Malaga.

Cette exposition « Je suis la norme » a pour dessein d’ouvrir un espace qui explore toutes les identités. 9 artistes s’unissent pour présenter une série de travaux autour de cette revendication. Cet événement culturel est né d’une collaboration avec la Mairie de Malaga, la Fondation Caja Rural del Sur et la bière Alhambra.



Notre équipe Esprit Sud Magazine fut invitée à la conférence de presse de cette splendide initiative où était également présent Francisco de la Torre Pardos, le maire de Malaga, Luis Barea, le directeur de l’unité commerciale de Caja Rural del Sur ainsi que le directeur de l’Alliance Française et du Festival de Film de Malaga, Hédi Saïm.

Différents artistes avaient également fait le déplacement, parmi ceux-ci, on peut citer Emilie Hallard, Abdel-Ilah Mohamed Mohand, Elena Hipatia et Miriam Jordan.

Gorka Postigo (Espagne) parvient au travers de ses clichés teintés de sensibilité de montrer que la vulnérabilité affichée n’est pas nécessairement un signe de faiblesse. Son œuvre est influencée par la culture queer et le monde de la mode.

Émilie Hallard (France) a orienté son travail vers la diversité des corps et de leurs représentations. Son œuvre « Les corps incorruptibles » déconstruit les normes de beauté hétéronormatives et eurocentriques. C’est une véritable déclaration d’amour féministe, queer qu’elle nous présente.

Mohamed Mohran s’intéresse quant à lui à l’identité sociale, culturelle et religieuse des communautés musulmane. Il s’inspire de sa propre expérience personnelle pour véhiculée sa vision au travers de splendides clichés.



Elena Hipatia (une artiste de Malaga) explore quant à elle sa vision de la nouvelle normativité où l’authenticité est le nouveau mot d’ordre.

Soufiane Ababri (Maroc) s’inspire de sa vie d’immigrant marocain gay en Europe avec des scènes empreintes d’humour et de tendresse. Il propose des dessins réalisés avec des crayons de couleur sur un lit, c’est-à-dire dans une position étendue, une façon originale de repositionner son travail.

Les photographies d’Alex Huanfa Cheng (Chine) reflètent la diaspora asiatique en France. Dans la série présentée, on découvre des portraits d’Angie, une étudiante chinoise et trans à Paris, d’Olivier et François, un couple vivant à Paris ou de Kay et Aiko, des frères orphelins nés en Chine La mélancolie, la tension, la joie et la libération sont omniprésentes dans les sublimes épreuves que l’artiste nous propose.

Raphael Châtelain (France) propose quant à lui sa vision des identités muliples LGBTQ+ et explore au travers de celle-ci les aspects humains et politiques qui entourent le sujet. On peut découvrir notamment le travail qu’il effectua sur la troupe du Ballet National de Marseille. L’artiste saisit la singularité de chaque danseur et la met en lumière de manière individuelle mais aussi sous un angle collectif.

Miriam Jordan (Malaga), revendique à travers de splendides illustrations le caractère "non normatif" et prône l’authenticité et la diversité.


Découvrez cet univers fascinant jusqu’au 15 décembre 2022 du lundi au vendredi de 10 heures à 14 heures et de 17 heures à 20 heures. L’Alliance Française fourmille de projets et organisera dans les prochaines semaines des visites guidées de l’exposition avec des groupes d’étudiants en comptant sur l’appui de son réseau de professeurs de français de Malaga.

La sélection officielle du Festival du Film Français débutera le vendredi 14 octobre. Le thème de cette édition est le suivant : « Révèle la Lumière ». Avec un total de 12 avant-premières exclusives sur la Péninsule, ce festival propose également un hommage à Sébastien Lifshitz, une section « Focus Documentaire » centrée sur l’histoire de Ramon Mercader, une série de courts métrages en collaboration avec le Centre Pompidou de Málaga mais aussi un gala de clôture avec des concerts et une première exclusive au centre Autocine Málaga Metrovacesa.

Cette année 2022, le festival plongera les spectateurs dans des histoires originales ayant pour thématiques la santé mentale, les violences institutionnelles ou encore la reconstruction de sa vie.

Retrouvez les films de Louis Garrel (L’innocent), de Isaki Lacuesta (Un an, une nuit), de Cédric Klapisch (En corps), de Franck Dubosc (Rumba la vie) ou encore de Dominik Moll (La nuit du 12). Le 28FCFM se déroulera au Cinéma Albéniz de Malaga et au site Autocine Malaga Metrovacesa.

Retrouvez le programme complet sur www.festivalfrancesmalaga.es