L’Andalousie devient cette semaine la seconde communauté autonome du pays avec l’imposition la plus avantageuse, juste derrière Madrid. Un ensemble de mesures ont été prises par Juanma Moreno, Président de la Junta de Andalucia. Parmi celles-ci, la suppression de l'impôt sur la fortune, une réduction de l’impôt sur les revenus des personnes physiques mais également la fin d’une taxe sur l’eau pour une période de minimum un an.
Des mesures nécessaires pour offrir à la population un meilleur pouvoir d’achat et pour séduire les sièges d’entreprises nationales et internationales, afin qu’elles s’installent dans le sud de la péninsule ibérique. La volonté d’inciter et celle d’encourager à s’installer, à établir sa résidence fiscale ici sont clairement affichées.
Juanma Moreno affiche clairement ses ambitions. Il veut positionner l’Andalousie comme la région idéale pour investir et créer de l’emploi, une zone génératrice de profits pour ceux qui désirent s’y installer, qu’ils soient particuliers ou professionnels.
Quant à la mesure sur l’impôt de la fortune, l’objectif est de pousser les personnes disposant de moyens conséquents, d’établir leur résidence fiscale sur les terres andalouses et de conduire à différents investissements qui généreront quant à eux de l’emploi et stimuleront l’activité économique dans le sud. Les personnes en possession de fortune ne doivent percevoir aucun impact négatif dans leur gestion de patrimoine s’ils prennent la décision de devenir résidents fiscaux ici. Il faut dire que si l’on observe le dernier exercice fiscal, des 20 contribuables ayant payé le plus d’impôt sur la fortune, 10 ont quitté la région. Cette mesure pourrait les pousser à faire marche arrière et à attirer plus d’investisseurs ici dans le sud. Toujours lors de ce même exercice, près de 17.000 personnes ont réalisé une déclaration de patrimoine. Celle-ci est obligatoire lorsque le patrimoine dépasse les 700.000 euros. Ce sont plus de 93 millions d’euros tombés dans les escarcelles de la Junta. Moreno argumente que supprimer l’impôt conduit à dire adieu à cette somme mais attirera d’autres contribuables et donc d’autres sources de profits pour la Junta qui dépasseront largement ce que rapportait cet impôt. Le leader du parti PP (Partido Popular), Alberto NUNEZ FEIJOO ne tarit pas d’éloges pour le chef de file andalou. Qualifié de « brillant », « chef de file d’une nouvelle politique », « commandant de la révolution andalouse », Moreno se définit comme étant « andalucista » au sein d’un parti politique (le PP) qu’il qualifie de « pluriel », tout comme l’est, aime-t-il le rappelé, son pays, l’Espagne.
Ces mesures conduisent donc à l’Andalousie de figurer juste derrière Madrid qui fait figure d’exemple au niveau national mais également au niveau européen. La région de la capitale du pays est un véritable centre économique où se sont installées de très nombreuses entreprises. La Junta continue de plus belle sa campagne de séduction. Une délégation a pris cette semaine la direction de la Communauté Autonome de Catalogne pour y rencontrer de nombreux chefs d’entreprise. Moreno pense que les Catalans désirant investir devraient le faire dans le sud, parfait alternative à l’enfer fiscal vécu dans la Communauté Catalane à la suite des gouvernements de gauche et indépendantistes qui s’y sont succédés. Le Président de la Junta est convaincu que dans cette période de turbulence que connaît l’Europe en cette période de conflit Ukraine-Russie, l’Andalousie et les mesures qu’elle offre peuvent devenir un véritable refuge fiscal.
On parle de véritable révolution fiscale dans le sud avec cette suppression de l’impôt sur la fortune mais Moreno préfère parler de « révolution opérée dans la mentalité ». Alors l’Andalousie, terre de toutes les convoitises ? Croisons-les doigts que ces mesures se révèleront payantes et permettront à l’Andalousie de devenir le pôle attractif du pays.