Les calèches à Malaga, c’est terminé !

Rédigé le 06/10/2025
Frederic André


Une page se tourne pour la ville de Málaga. Celle-ci vient en effet de dire adieu aux tours en calèche dans la ville, tirées par les chevaux. Le maire de la ville, Francisco de la Torre, a annoncé ce lundi l’interdiction définitive de leur usage comme transport touristique. Jusqu’à présent, vingt-cinq licences étaient encore actives dans la capitale de la Costa del Sol et celles-ci viennent d’être révoquées. Cette mesure s’accompagne également de l’indemnisation de leurs titulaires.

Chaque propriétaire a reçu 125.380 euros pour la perte de sa licence, une mesure anticipée puisqu’initialement la fin de l’activité était prévue pour 2035. Le maire a justifié cette décision en soulignant que la ville avance vers des formes de mobilité plus durables, rappelant que la meilleure façon de découvrir Málaga reste de flâner dans ses rues à pied.

Il y a quelques années encore, on comptait cinquante-cinq licences dans la ville. Trente avaient déjà été rachetées et annulées entre 2016 et 2020 dans le cadre d’accords volontaires. La suppression des vingt-cinq restantes met un terme définitif à une tradition ancienne mais de plus en plus contestée. Les autorités locales mettent en avant des arguments de sécurité, de salubrité et surtout de bien-être animal. Les conséquences pratiques sont déjà visibles dans la belle station balnéaire. Les zones réservées aux calèches sur Cortina del Muelle, le Paseo de los Curas et l’avenue Cervantes sont déjà en cours de réaménagement. Elles seront remplacées par de nouvelles places de stationnement, notamment pour les motos.

La question que tout le monde se pose est le sort des chevaux, ce qu’ils vont devenir. Les écuries municipales de Teatinos vont fermer et chaque cocher devra trouver une solution. Certains animaux pourraient être vendus à des villes où l’activité perdure, d’autres risquent malheureusement de finir à l’abattoir, comme cela s’est déjà produit dans le passé. Les calèches ne disparaissent pas totalement puisque les cochers pourront encore proposer leurs services pour des mariages, des fêtes privées ou des événements spéciaux, à condition de disposer d’une assurance en règle.

Après cette décision, les voitures de chevaux ne circulent donc plus dans la capitale mais cette activité perdure dans les communes voisines de Marbella et de Mijas, les prochaines semaines ou prochains mois pourraient démontrer que cette mesure à Malaga fait tache d’huile. Pour Málaga, cette interdiction marque, cher lecteur, une étape symbolique vers un modèle touristique plus durable, où l’image romantique des calèches cède la place à d’autres façons de découvrir la ville, plus en phase avec notre époque…