La situation hydrique du sud de l’Espagne au centre de toutes les préoccupations

Rédigé le 09/01/2024
Frederic André

Après près d’un mois de diminution, les réserves d’eau contenues dans les « embalses » viennent de gagner un hectomètre cube d’eau. 

Cela amène aux chiffres suivants : des réservoirs andalous à 19,3% de leur capacité, ce qui est loin de la situation de l’an denier à la même date où l’on approchait pratiquement les 28 %.

2024 verra les techniques de dessalement comme de véritables priorités. Ces alternatives au manque sévère d’eau douce en Andalousie sont les clés pour lutter contre cette pénurie.



Concrètement, les réservoirs andalous atteignent les 2.147 hectomètres cubes, soit un hectomètre de plus en moins par rapport à la semaine précédente (chiffres enregistrés : 2.146). La province de Huelva semble moins touchée par le phénomène avec les réservoirs du Tinto, de l’Odiel et de Piedras qui ont atteint les 142 hectomètres cubiques, ce qui leur confère une réserve atteignant les 62% de leur capacité. Partout ailleurs dans les 7 autres provinces, la situation est extrêmement préoccupante. La réserve du Guadalete-Barbate dans la province de Cadix est à 237 hectomètres cubes et atteint péniblement les 14,4% de sa capacité. 

Si l’on s’intéresse à l’échelle nationale, la réserve hydrique espagnole est à 45,9% de sa capacité totale pour un stock total des réservoirs atteignant les 25.698 hectomètres cubes d’eau. 

Les pluies ont commencé dans la province de Malaga ce mardi 9 janvier, comme l’avait prédit le Centre météorologique d’Aemet et se prolongeront ce mercredi. La pluie est également tombée dans la capitale de la Costa del Sol. La bonne nouvelle est que, outre la Serranía de Ronda et de Los Reales de la Sierra Bermeja (zones les plus humides), la vallée du Guadalhorce connaît d’importantes pluies ce qui est un point positif pour l’augmentation des réserves.

Les experts météorologiques s’accordent sur des accumulations autour de 10 à 20 litres par mètre carré à l’intérieur des terres (surtout autour de Ronda) et un peu en dessous des 10l/m2 pour la capitale de Malaga. Ces brèves épisodes pluvieux n’ont malheureusement que peu d’impact sur le niveau des réserves, mais ils sont bénéfiques, au-delà des stocks, pour la végétation et l’élevage.

Les météorologues ne voient pas de progression significative à moyen terme et janvier devrait rester plutôt sec. Ils espèrent un épisode de pluies incessantes laissant des accumulations abondantes en février mais il est trop tôt pour que les experts se prononcent. Ces faibles épisodes de pluie ne permettent malheureusement pas de soulager la pénurie aiguë que vit l’Andalousie.