Quand les algues asiatiques revitalisent finalement la biodiversité!

Rédigé le 14/08/2024
Frederic André


Bref rappel tout d’abord. Retour en 2018 sur la cĂ´te de Malaga qui connaĂ®t pendant l’étĂ© l’invasion d’une algue, responsable de la destruction d’une partie de la flore et de la faune. Cette algue portant le nom de “rugulopteryx okamurae” ou plus simplement algue asiatique, espèce envahissante s’est Ă©tendue et a peuplĂ© les fonds rocheux. Elle se distingue par sa mauvaise odeur et sa teneur Ă©levĂ©e en soufre. L’impact sur la faune et la flore locale a Ă©tĂ© presque immĂ©diat et les bancs de poissons se sont dĂ©placĂ©s pour laisser place Ă  un vĂ©ritable dĂ©sert aquatique. La nature a ensuite pris le chemin de l’adaptation et après quelques annĂ©es sans vie, de nombreuses espèces sont revenues dans les zones du littoral. Les boquerones et autres poissons ont retrouvĂ© leur habitat naturel et dont le bonheur des pĂŞcheurs de la Costa. L’adaptation des espèces vĂ©gĂ©tales et animales est ce miracle permettant Ă  la vie de reprendre dans des zones parfois menacĂ©es. Un autre exemple est liĂ© Ă  la disparition des oursins Ă  la suite de l’arrivĂ©e de cette algue envahissante. Maintenant, ils rĂ©apparaissent massivement. 

Cette rĂ©apparition n’est pas liĂ©e Ă  la rĂ©gression de cette algue asiatique, mĂŞme si on enregistre un lĂ©ger recul de sa prolifĂ©ration. Elle est due Ă  cette adaptation des espèces. Après donc une première Ă©tape invasive et très agressive avec dĂ©placement de la faune et la flore, vient une phase de stabilisation (c’est la phase observĂ©e actuellement dans les zones de Marbella et Estepona). Enfin, la dernière phase est celle de la rĂ©gression, celle que commence Ă  connaĂ®tre aujourd’hui le littoral de Málaga avec la rĂ©apparition du poisson. Et cĂ´tĂ© flore, le constat est identique. MĂŞme si l’algue est toujours prĂ©sente, de nouvelles algues indigènes ont fait leur apparition, parmi lesquelles la ulve rigide, la Ă©ricale selaginoĂŻde et la dictyota dichotoma. 

Les scientifiques signalent aussi que certains « spots » font actuellement l’objet de vĂ©ritable colonisation, c’est le cas par exemple pour les plages de Pedregalejo. 

Les prochains mois nous diront ou pas si le retour à une certaine biodiversité se confirme.