Projet Rescue Ocean

Rédigé le 16/07/2020
Frédéric André en collaboration avec Fabienne Prevot


UNE AUTRE PLANÈTE POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES...

Place aux actes.

La masse de détritus en plastique présente dans les océans est telle qu’on l’appelle souvent le « 7ème continent ». Si l’innovation technique peut constituer une bonne façon de lutter contre ce fléau, tous les scientifiques s’accordent à dire que la meilleure réponse à apporter ne consiste pas à filtrer la mer mais à changer nos comportements. Benoit Schuman, plongeur sauveteur, a décidé d’agir. Face au constat d’un état tant déplorable des océans, il comprend rapidement que rien ne sert de tergiverser. Plutôt que d’en parler, il opte pour la mise en place d’actions concrètes. Plutôt que d’attendre que la conscience collective se forge, il s’adresse directement aux nouvelles générations pour les conscientiser. Ces jeunes peuvent ainsi saisir cette opportunité de devenir sauveteurs des mers, des océans et de notre planète bleue.

En 2014, Benoit Schuman crée l’association « Project Rescue Ocean » et devient en 2021, le président de la fondation qui porte le même nom. Il s’agit d’un véritable exploit de passer du statut d’association à celui de fondation abritée par le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).

Les actions éducatives et de dépollution se multiplient ces dernières années. En étant accréditée au cercle fermé du club des membres de l’UNESCO, « Project Rescue Ocean » participe à différents colloques, conférences et commissions thématiques et jouit d’une notoriété internationale. Son implication au sein du CNRS lui confère aussi une reconnaissance d’utilité publique et renforce sa notoriété. Cette association est la première « éco- citoyenne » abritée par ce centre. En découlent bien entendu, des moyens accrus et une visibilité renforcée.

Les chiffres « choc » de ce fléau planétaire  

  • • 80% des déchets marins proviennent des continents

  • • En 2021, un litre d’eau contient 50% de plancton et 50% de microparticules de plastique

  • • En 75 ans, l’homme a produit 8,3 milliards de tonnes de plastique dont seulement 9 % ont été recyclés

  • • Les déchets déversés par l’homme hors des terres sont constitués à 90% de plastiques (polyéthylènes, polypropylènes et polytéréphtalates d’éthylène). Les micro-organismes marins ne peuvent détruire ces composants. Fragmentés en minuscules morceaux par le soleil, l’eau et le sel, les 5.000 milliards de micro-débris plastiques qui polluent les océans forment « une soupe » invisible en surface et en profondeur. Ce nouveau « septième continent » est le seul à poursuivre son expansion

  • • Les déchets plastiques causent la mort de plus d’un million d’oiseaux marins et de plus de 100.000 mammifères marins chaque année.

  • Les scientifiques estiment que 99% des animaux marins auront ingéré du plastique en 2050

  • • Une étude récente de l’université de Gand en Belgique montre que les consommateurs de produits marins ingèrent jusqu’à 11.000 microparticules de plastique chaque année. On estime que jusqu’à 1% de ces microparticules sont absorbées par le corps humain

  • • 90 antennes dans le monde

  • • En France en 2020, 46 actions de dépollution, 61 tonnes de déchets récoltés, plus de 2.000 enfants sensibilisés

  • • Dans le monde, en 2020, 58 actions, 15 tonnes de déchets récoltés

  • • Plus de 1.000 bénévoles actifs

  • • Le skipper Alex Tréhin, un des ambassadeurs, collabore avec l’agence bretonne du CNRS dans l’objectif de placer des capteurs sur son bateau pour la collecte d’échantillons d’eau de mer. En 2022, c’est la mythique route du rhum qui l’attend sous les couleurs de la fondation

Et en Espagne ?


Bordée d’une mer et d’un océan, la péninsule ibérique est en première ligne pour agir sur la protection l’environnement. Deux antennes s’y sont installées, l’une à Barcelone et l’autre à Malaga. Avec des actions de dépollution de plages et de l’eau de mer et des ateliers de sensibilisation dans les écoles pour principales actions. Il est en effet plus qu’urgent de repenser les modèles sociétal et économique pour instaurer une protection et une reconstruction durable de nos mers, océans et rivières.

Chers lecteurs Esprit Sud, soutenez dès à présent les actions aux impacts multiples de « Project Rescue Ocean ». Une nouvelle vision du futur et un engagement concret face à une situation d’urgence.

Alerter, agir et sensibiliser. Et aussi replacer l’homme au cœur de son environnement. Un ambitieux programme que nous rappelle le slogan de la fondation : « Moins de blabla, plus d’actions».

Pour en savoir plus
www.projectrescueocean.org et application Apple store et/ou Android