Le Musée Picasso Málaga présente sa nouvelle collection !

Rédigé le 25/03/2024
Frederic André


L’écrin magnifique du Palacio de Buenavista se dote d’une nouvelle collection pour les trois prochaines années avec des œuvres inédites de l’artiste. Le catalogue de ce superbe musée s’enrichit donc d’œuvres exclusives. La direction a donc opté pour une nouvelle série d’œuvres qui côtoieront les pièces emblématiques et immuables du génie.

Il faut savoir qu’en 20 ans, ce sont plus de 1500 pièces qui se sont bousculées dans cet espace consacré à l’enfant de la ville. La dernière actualisation est due à l’américain Michael Fitzgerald se basant sur un principe d’unité de l’œuvre de Picasso. Les visiteurs peuvent, dès lors, admirer des sculptures et des peintures n’ayant jamais été exposées en Espagne.



Parmi toutes ces nouvelles œuvres, pointons le portrait de Paul, fils aîné de l’artiste (né de son mariage avec Olga Kokhlova), réalisé en 1922. Œuvre délicate et classique où le petit apparait avec son inséparable bonnet. « Lola avec une poupée » représentant la sœur de l’artiste est une peinture de 1896 qui, comme le veut la tradition, fait partie des nombreux portraits de famille réalisés par l’artiste. Cette huile fait figurer aussi une poupée suspendue portant un kimono japonais et un parasol, ce qui répond à la mode orientale de cette fin du XIXème siècle.

Quant à l’œuvre « Les trois grâces », datant de 1923, elle voit émerger d’un fond sombre, trois demoiselles. Celles-ci sont dépourvues de la sexualité habituelle de ce type de personnage issu de la mythologie grecque. Aujourd’hui, elles côtoient des guerrières, autres peintures, comme un pied de nez face aux accusations machistes dont fait l’objet l’artiste. La sculpture « Tête de femme », correspondant à Fernande est réalisée en 1906. Elle est inspirée de l’art roman ibérique et Picasso explore ici les volumes combinant les formes définies du visage et des cheveux avec une certaine imprécision à la recherche de formes artistiques innovantes. En 1923, Picasso peint la mère de Paul. Ce « Portrait d’Olga » s’oppose aux autres portraits plus marqués par le cubisme dans cette salle numéro 3.

« Femme dans un fauteuil rouge » voit l’artiste explorer une combinaison de cubisme, classicisme et surréalisme pour réaliser une de ses œuvres qualifiées par certains spécialistes comme des plus difficiles.



Le musée installé dans ce magnifique bâtiment renaissance du XVIème siècle n’a pas fini de nous surprendre. Il continue à présenter au public une collection unique témoignant de l’éventail puissant des créations du génie. Cette collection permanente qui sait se redynamiser, est un échantillon extraordinaire du regard artistique de Picasso.