Invasion de « cortapichas » à Malaga

Rédigé le 02/11/2025
Frederic André


L’arrivée des premières pluies d’automne à Malaga a été accompagnée d’un invité inattendu. Sur les balcons, dans les débarras et même aux étages élevés des immeubles, les habitants découvrent la présence de petits insectes bruns aux pinces caractéristiques que les Espagnols appellent « tijeretas » ou « cortapichas ». Leur apparition soudaine intrigue autant qu’elle inquiète, mais les spécialistes se veulent rassurants.

Ces insectes sont en réalité inoffensifs. Leur apparence peut surprendre, mais ils ne mordent pas et ne transmettent pas de maladies. Leur seule faute est de s’être invités dans les maisons à la recherche d’un abri sec après les pluies qui ont inondé leurs cachettes naturelles. On les trouve habituellement sous les pierres, les feuilles humides ou les morceaux de bois abandonnés. L’humidité soudaine les pousse simplement à migrer vers des lieux plus secs et tempérés.

Les professionnels du secteur expliquent qu’il ne s’agit pas d’une invasion au sens strict, mais d’un phénomène saisonnier classique dans le sud de l’Espagne. Les pluies d’octobre et de novembre modifient les conditions de leur habitat et favorisent leur déplacement. Certains quartiers, proches de jardins ou d’espaces verts, sont plus touchés que d’autres, tout comme les logements anciens ou mal isolés.

Si leur présence reste désagréable, elle ne nécessite pas de mesures drastiques. Il suffit de quelques gestes simples pour éviter qu’elles s’installent durablement. Fermer les fissures autour des portes et des fenêtres, poser des moustiquaires, maintenir les pièces aérées et éviter l’accumulation de feuilles mortes ou de pots humides sur les terrasses sont des réflexes efficaces. Dans les cas plus gênants, un nettoyage minutieux ou un petit traitement ciblé suffit à rétablir le calme.

Cette situation n’est pas un signe d’alerte mais plutôt un rappel utile à la prévention domestique. L’automne est la période idéale pour vérifier l’étanchéité des fenêtres, faire un tour des terrasses et prêter attention à l’humidité dans les recoins du logement.

Les « tijeretas » font partie de ces petits désagréments du quotidien andalou qui rappellent combien la nature s’adapte vite aux changements de saison. Elles finiront par repartir dès que les conditions redeviendront sèches. En attendant, inutile de paniquer. Quelques précautions suffisent à cohabiter sereinement avec ces visiteuses passagères.