La capitale de la Costa del Sol vient de franchir un nouveau cap dans sa lutte contre la prolifération des logements touristiques. Ce mercredi 13 août est un jour historique dans ce domaine puisque le conseil municipal de Málaga a approuvé le lancement d’une modification de son Plan Général d’Urbanisme (PGOU) pour mieux encadrer les usages touristiques et résidentiels et les changement sont de taille ! Voyez plutôt, cher lecteur…
Dès la publication de l’accord au Bulletin Officiel de la Province, une moratoire maximale de trois ans entrera en vigueur, interdisant l’inscription de nouveaux hébergements touristiques temporaires. Vous avez bien lu, cher lecteur, pendant une période de trois ans, la Junta de Andalucía n’autorisera plus aucune nouvelle inscription.
Málaga compte aujourd’hui près de 12.845 logements enregistrés et qualifiés de « touristiques », dont environ 8.500 sont réellement exploités. Depuis 2024, la municipalité avait déjà imposé un accès indépendant pour toute nouvelle location touristique et, début 2025, interdit ce type d’usage dans 43 quartiers saturés. Aujourd’hui, ce chiffre grimpe à 53 quartiers, où la part de logements touristiques dépasse 8 % du parc immobilier.
Pour le maire de la ville, Francisco de la Torre, l’objectif est clair. Il faut freiner la croissance des locations touristiques et garantir une offre résidentielle solide, en vente comme en location. Le moratoire pourrait être raccourci si la révision du PGOU aboutit plus tôt, avec des règles jugées suffisantes pour rétablir l’équilibre. En parallèle, la mairie demande à la Junta d’Andalucía de radier les logements inscrits en violation des nouvelles normes et de mettre fin à l’inscription automatique.
Si la ville serre la vis sur les logements touristiques, elle déroule un véritable tapis rouge aux hôtels, considérés comme créateurs d’emplois stables et mieux rémunérés. Le maire ne s’en cache pas. « Nous voulons un tourisme de qualité, avec de l’emploi de qualité et ces nouvelles mesures vont dans ce sens ».
Autre point intéressant, la révision du PGOU ne se limite pas au tourisme. Elle entend aussi intégrer des formes d’habitat émergentes comme le co-housing, le co-living ou encore le flex-living, reflet des nouvelles attentes en matière de logement et de travail. Avec cette décision, Málaga rejoint la liste croissante de villes espagnoles qui cherchent à maîtriser la location touristique pour protéger leur tissu résidentiel. Le maire insiste, « nous ne tournons pas le dos au tourisme mais nous le voulons plus durable et mieux régulé. Cela devient plus que nécessaire, c’est vital ». L’avenir nous dira si cette période de trois années se réduira en fonction des résultats obtenus et si la mesure fera tache d’encre auprès d’autres mairies de la Costa del Sol…