C’est un spectacle dont on ne se lasse jamais. Chaque soir d’automne, alors que le soleil s’incline doucement sur la mer d’Alborán, le ciel de Málaga s’embrase. Les réseaux sociaux s’enflamment aussi, inondés de clichés aux nuances de feu avec des rouges profonds, des oranges fondus et des roses poudrés. Ce phénomène a un nom aussi poétique que typiquement andalou « le candilazo”.
Les habitants le connaissent bien. Ce moment suspendu, juste avant que la nuit tombe, quand les nuages se parent de couleurs impossibles à décrire. On le compare parfois à un tableau vivant, un feu de joie céleste où chaque nuance semble peinte à la main.
Mais derrière la magie, la science n’est jamais bien loin. Le “candilazo” naît d’un jeu subtil entre la lumière du soleil et les nuages. Lorsque l’astre touche l’horizon, ses rayons traversent une plus grande épaisseur d’atmosphère. La lumière bleue se disperse, et seules les tonalités chaudes ( comme les rouges, oranges, le doré) atteignent nos yeux. Les nuages, eux, deviennent à toile sur laquelle cette lumière se déploie. Sans eux, pas de spectacle, sans ces précieux cumuls pas de photos impressionnantes. Trop denses par contre, ils l’étouffent. Trop hauts, ils s’évanouissent avant d’être touchés. Mais lorsqu’ils se trouvent juste à la bonne altitude, le ciel entier se transforme en une véritable œuvre d’art.
Les conditions idéales ? Une atmosphère propre, peu de pollution, et un peu d’humidité pour adoucir les contours. Et surtout, le bon moment pour saisir les meilleurs clichés soit quinze minutes avant le lever du soleil ou juste après son coucher. C’est à cet instant précis que la lumière se glisse entre les nuages et fait naître ces reflets envoûtants.
En automne et en hiver, les “candilazos” se font plus fréquents, comme un cadeau de la saison plus froide. Les températures baissent, l’air s’éclaircit, la mer devient miroir et le ciel un pur chef d’œuvre!