Chaque début d'année nous sommes nombreux, débordants de bonne volonté, à nous engager à transformer plus ou moins notre quotidien, à faire un vœu de mieux-être et de renouveau. En général, on prend des résolutions en lien avec notre style de vie. Cela peut concerner une habitude que l'on désire abandonner au profit d’une autre, un défi que l'on se fixe ou un but à atteindre. Au-delà des intentions et des listes soigneusement établies, que signifie vraiment "prendre une bonne résolution"? Pourquoi cette quête de changement se charge-t-elle parfois d’un sentiment d’échec, voire de culpabilité ?
Nos résolutions reflètent souvent un désir d'aller au-delà de soi, d'être une « meilleure » version de nous-mêmes. Mais avant de chercher à améliorer ou même gommer certaines parties de nous, il peut être intéressant de les comprendre, de les accepter et de cheminer différemment à travers ce prisme d’acceptation.
À y regarder de plus près, on constate que bon nombre de résolutions sont en fait le reflet d’une certaine pression sociale, celle de correspondre à une image idéalisée, souvent déconnectée de ce que nous sommes profondément. Certains veulent faire du sport pour perdre du poids, fondre pour "plaire" et coller aux standards de beauté véhiculés dans les médias. D’autres veulent apprendre une nouvelle compétence pour "réussir" selon certains modèles, stopper une habitude parce qu'elle est "mal vue". Mais quel sens cela a-t-il ? Que se passe-t-il quand le changement devient une injonction plus qu'un choix personnel et se solde par un abandon prématuré ? Un sentiment d’échec et même parfois de la honte peuvent émerger.
Ce qui compte, ce n’est pas tant de "changer" pour répondre à des attentes externes mais de se comprendre, d'évoluer selon son rythme et ses envies authentiques. Changer ne devrait pas être une injonction mais une opportunité de se reconnecter à soi.
Aussi, avant de se lancer dans une liste interminable de changements, pourquoi ne pas commencer par porter sur nous-mêmes un regard bienveillant, accueillir nos imperfections et nos fragilités ? Cette étape, souvent négligée, peut être le socle d’une transformation réelle et durable. Prendre une résolution pourrait alors devenir un acte de soin envers soi-même. Cela peut devenir un engagement à cultiver le bien-être, sans se laisser piéger par des objectifs irréalistes ou contraignants.
Diviser ses objectifs en petites étapes et ne pas s’attaquer à un objectif trop grand permet d’avoir le sentiment de progresser plus vite. Se fixer des intentions et non des obligations, voilà la clé. La nuance est certes subtile, mais essentielle. Plutôt que de se forcer ou peiner à "réussir" telle ou telle résolution, définir des intentions amène de la f lexibilité. Les intentions s'adaptent à nos vies, elles nous donnent l'espace de nous tromper et de recommencer, sans culpabilité. Elles invitent à explorer, à essayer, sans que l'échec devienne un fardeau.
Prenons l'exemple de quelqu'un qui souhaite se remettre au sport après une période de sédentarité. Plutôt que de se dire "Je vais courir trois fois par semaine coûte que coûte", il pourrait exprimer l'intention suivante : "Je vais augmenter mon activité physique régulièrement pour prendre soin de ma santé et retrouver du plaisir dans le mouvement”. Cette démarche laisse place à l'écoute de soi et évite de transformer une résolution en contrainte pesante. Pour favoriser votre envie de faire de l’exercice, motivez-vous par la pensée du contentement associé! Projetez-vous « sens éveillés » par cet environnement que vous aurez choisi, qui, s’il vous offre de pouvoir le contempler rend la « tâche » plus facile. Vous ferez de l’exercice plus facilement et peut-être davantage !
La clé est de stimuler le système de récompense du cerveau en mettant en lien vos activités à ce que vous trouvez déjà plaisant. À partir du moment où votre cerveau aura associé vos nouveaux comportements à une émotion positive, il vous récompensera en vous rappelant de les renouveler. La patience est le sésame de toute transformation. On se précipite trop souvent, on veut tout, tout de suite, sans comprendre que le vrai changement se construit par étapes. Les petits pas comptent ! Toute progression, même minime, mérite d'être reconnue et célébrée. Se féliciter pour les efforts fournis, même si la route est longue, c’est reconnaître la valeur du parcours, la richesse de l’expérience. Cela permet de rester motivé, de se sentir f ier et se rappeler que chaque pas nous rapproche de nos objectifs.
Au fond, le succès d’une résolution ne se mesure pas à la perfection de sa réalisation, mais au chemin parcouru pour tendre vers elle. Si installer une habitude prend plus de temps que prévu, si des écarts se glissent ici et là, on ne devrait pas ressentir de honte, la bienveillance envers soi-même devrait guider chaque pas, chaque hésitation, et nous permettre d’avancer patiemment avec l’idée que chaque jour est une chance de recommencer. Alors, que ces fêtes de fin d’année soient belles et riches en belles intentions!
Audrey Thomas vous reçoit au 41 Calle Flamencos à Malaga.
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