La situation des réservoirs de la province de Malaga continue à inquiéter

Rédigé le 09/11/2022
Frederic André


Prenons pour exemple la réserve de La Viñuela où le groupe Hidrosur de la Junta de Andalucia renseigne actuellement un peu plus de 15 hectomètres cubes, soit 9,58% de sa capacité. Nous sommes très proches des chiffres du niveau record de 2008 avec 9,2 % de sa capacité.

Début octobre, la commission de la gestion de la sécheresse en Andalousie a pris la lourde décision de ne destiner l’eau de cette réserve de la Viñuela qu’à l’approvisionnement de la population.

Pour éviter de faire encore chuter le niveau de cette réserve, la mise en circulation du réseau au départ du Bombeo de la Roselada (320 litres de débit) mais aussi des sources de la rivière Chillar (100 litres de débit) , devrait conduire à un débit total de 420 litres par seconde. Grâce à ces apports complémentaires (cela correspondrait à 80 % de la consommation de la zone de l’Axarquia), le niveau de la Viñuela ne devrait pas descendre aussi rapidement. Les autorités soulignent que ces aménagements ne peuvent perdurer et qu’il faut espérer qu’il pleuve et vite. Dans le cas contraire, dans trois ou quatre mois, à l’arrivée du printemps, de sérieux problèmes seront rencontrés par la population. Les célébrations de la Semaine Sainte et l’arrivée en masse des touristes à cette époque peuvent conduire au bilan catastrophique suivant : Malaga ne sera pas en mesure d’approvisionner tout le monde.

La population de l’Axarquia continue à être sensibilisée à la problématique. Ce sont en effet 14 municipalités dont les habitants sont priés d’économiser le maximum d’eau. Heureusement, l’eau recyclée et celle contenue dans les pluies parent pour le moment au problème mais cette situation ne peut perdurer.

Le milieu des cultivateurs s’inquiète également car l’irrigation des cultures peut également souffrir de cette situation. Les agriculteurs ont pris l’option de couper l’irrigation le lundi et le mardi. Ils n’arrosent donc plus que cinq jours par semaine. S’ajoute aussi un problème de qualité de l’eau qui n’est plus optimale.

Malgré le déficit hydrique, les autorités rassurent et insistent sur le fait que les cultures n’ont heureusement pas été perdues. Avec les niveaux actuels, on parvient encore à les maintenir. Il ne reste plus qu’à implorer les cieux, se lancer dans une danse de la pluie et espérer d’abondantes pluies. Les prévisions météorologiques de ce mois de novembre ne semblent pas favorables à des épisodes pluvieux. Comme ce fut le cas avec octobre, novembre se profile pour être un mois « record » en matière de chaleur et de sécheresse.